Louis Krieber-Gagnon tourne la page sur sa carrière de judoka

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Montréal, 5 décembre 2024 – L’heure de la retraite sportive a sonné pour Louis Krieber-Gagnon. Membre de l’équipe nationale senior depuis 2016, le Québécois se retire du sport de haut niveau la tête haute et, surtout, avec beaucoup d’ambition pour la suite.

« Je suis serein avec ma décision ! J’ai accompli de belles choses dans le judo et je ne peux pas changer le passé, même si je n’ai pas atteint certains de mes objectifs. Maintenant, je ne peux que me concentrer sur le présent et avancer dans ma nouvelle vie », révèle Krieber-Gagnon, qui avait les Jeux olympiques de Paris dans sa mire l’été dernier.

Une blessure subie aux Championnats panaméricains a cependant mis un terme à ses espoirs de représenter le Canada dans la capitale française, après quoi une longue période de réflexion s’est amorcée au sujet de son parcours sportif.

« Après la blessure, j’ai essayé de revenir pour les Championnats du monde, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai ensuite pris une pause pendant tout l’été, ce qui m’a permis de voir ma famille davantage et de me retrouver comme personne », explique-t-il.

« La décision s’est prise assez naturellement, poursuit-il. Après mûre réflexion, j’ai réalisé que je n’avais pas la flamme pour faire tous les sacrifices requis pour être un athlète de haut niveau pendant les quatre prochaines années. Je voulais avancer plus dans ma vie personnelle. »

Il vit donc loin des tatamis depuis quelques mois et se consacre à terminer ses études au baccalauréat par cumulatif en finance, tout en occupant un emploi à temps plein en marketing.

« C’est assez différent, mais ça me motive. J’aime ce que je fais et je sais que mes études me permettront d’ouvrir plusieurs portes dans le futur. J’ai de nouveaux projets, je suis près de ma famille et je suis heureux », indique celui qui aimerait éventuellement occuper un poste de gestion en finances ou en technologies de l’information.

Du simple loisir au niveau international

Le jeune Louis était loin de se douter, à ses débuts dès l’âge de six ans, que le judo allait le mener jusqu’au plus haut niveau. Et pourtant, il quitte son sport avec une vingtaine de médailles internationales et d’innombrables souvenirs. 

« Ç’a été un adon, avoue-t-il. Mes parents voulaient que je fasse du sport, alors j’en ai essayé plusieurs comme la natation et la gymnastique, mais je n’aimais pas ça. J’ai donc abouti au judo, au Club Shidokan près de chez moi, et je n’ai jamais arrêté depuis ! »

Ce qui était d’abord un loisir récréatif est rapidement devenu une passion pour l’athlète de 28 ans. Après avoir fait ses marques en sol canadien, il a atteint les rangs internationaux chez les cadets, puis a fait son nom à l’international en remportant le titre mondial cadet des moins de 81 kg, à Miami, en 2013.

« J’étais jeune et je ne l’ai pas totalement réalisé sur le coup. Aujourd’hui, c’est un souvenir que je garde précieusement ! »

« C’était une journée parfaite de sa part », souligne quant à lui Nicolas Gill, son entraîneur de l’époque et actuel directeur général de Judo Canada. « Il s’agissait du tout premier titre mondial cadet de Judo Canada, le tout, dans une catégorie très relevée ! Cette victoire a marqué le début d’une très belle carrière et il peut être fier de ce qu’il a accompli. »

Au cours des années suivantes, Krieber-Gagnon a poursuivi sa route en participant à trois mondiaux juniors et quatre chez les seniors. Le tout, entrecoupé d’une quarantaine de compétitions internationales, dont 18 Grands Chelems, amassant au passage une septième place à Tokyo en 2017 et une cinquième place à Antalya, cinq ans plus tard.

« Avec le temps, je réalise que j’ai été très bien entouré dès un jeune âge, se remémore le Montréalais. J’ai pu m’entraîner avec plusieurs athlètes de l’équipe nationale senior et ça m’a beaucoup aidé. Il y a un peu de chance dans tout ça, mais surtout beaucoup de discipline, de sacrifices et de persévérance. »

Parmi ses plus beaux souvenirs, on retrouve sa médaille d’argent remportée aux Championnats panaméricains à Calgary, en 2023.

« Je m’étais blessé l’année précédente et j’étais content de revenir fort, puis de pouvoir aller chercher ma médaille chez nous, au Canada, devant nos partisans, raconte-t-il. Cette médaille est spéciale pour moi, même si chacune d’entre elles a aujourd’hui une signification bien spécifique. Chaque fois que j’étais sur le podium, ça marquait une nouvelle étape dans ma carrière sportive et ce sont de très bons souvenirs. »

Il demeure toutefois que Louis Krieber-Gagnon clôt sa carrière de judoka avec bien plus que des médailles et des performances sportives. Il se retire entre autres avec un coffre d’outils bien rempli et un entourage qui sera présent bien au-delà du sport.

« Le judo m’a beaucoup apporté et ça me sera certainement utile en cours de route. La discipline, l’importance de la forme physique, l’ouverture à la rétroaction et la résilience, j’ai appris ça sur les tatamis. C’est la même pour tous les gens que j’ai rencontrés et qui vont rester des amis pour toujours. Les victoires, les apprentissages et l’ambiance avec l’équipe, c’est ce que je retiendrai le plus de cette page de ma vie », conclut-il.

Ses compatriotes s’ennuieront d’ailleurs de Louis, véritable rassembleur au sein de l’équipe canadienne, comme l’explique son ex-coéquipier et maintenant entraîneur national en chef, Antoine Valois-Fortier.

« Louis est probablement l’athlète le plus unanimement apprécié que j’ai rencontré ! Quand on croise Louis une fois, on devient tout de suite ami avec lui parce qu’au-delà du super athlète qu’il est, c’est surtout quelqu’un de fondamentalement gentil. C’est un gars qui célèbre toutes les victoires et qui est content pour les autres. Tu veux l’avoir dans ton équipe et peu importe où il sera, les personnes autour de lui vont en bénéficier. »

Louis Krieber-Gagnon se promet de continuer à faire du judo dans les années à venir et même d’aller s’entraîner avec ses compatriotes de l’équipe nationale de temps à autre pour le plaisir. Chose certaine, quand on le recroisera sur les tatamis, avec sa famille ou bien dans son rôle professionnel, il racontera avec passion et fierté les souvenirs des nombreuses années passées dans le sport de haut niveau.

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