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Montréal, 20 août 2014 – C’est une délégation de 11 athlètes que Judo Canada dépêchera cette année aux Championnats du monde, qui auront lieu à compter du 25 août à Tcheliabinsk, en Russie. Et les attentes envers ce groupe de judokas ne sont pas modestes.

« C’est la première fois depuis très longtemps que nous avons un groupe d’athlètes qui ont de véritables chances de médailles aux Championnats du monde. Je serais le premier surpris, et le premier déçu aussi, si personne ne se retrouve sur le podium », lance Nicolas Gill, directeur de la haute performance et entraîneur-chef à Judo Canada.

Figurant parmi les favoris de leur catégorie respective, Antoine Valois-Fortier (-81 kg), Kelita Zupancic (-70 kg), Catherine Beauchemin-Pinard (-57 kg) et Catherine Roberge (-78 kg) seront les fers de lance de l’équipe canadienne. « Kyle Reyes (-100 kg), qui est champion du monde junior et qui a réalisé des performances de très haut niveau dernièrement, sera aussi à surveiller, précise Gill. Disons que ces cinq athlètes seront craints par leurs adversaires. »

Stéfanie Tremblay (-57 kg), Monika Burgess (-70 kg), Antoine Bouchard (-66 kg), Patrick Gagné (-66 kg), Alexis Morin-Martel (-73 kg) et Étienne Briand (-73 kg) complèteront le contingent canadien. Ces judokas, qui ont aussi connu du succès sur la scène internationale dans les derniers mois, ont tous le potentiel de réaliser un top-16 ou même de percer le top-10 « si tout s’aligne parfaitement », selon Gill.

Parmi les plus jeunes du groupe, il sera intéressant de surveiller le parcours de Bouchard, qui a remporté dernièrement les Opens panaméricains de San Salvador et de Miami. « Il a connu de très bons tournois cet été. Il est encore d’âge junior et en sera à ses premiers Championnats du monde seniors. Je soupçonne qu’il va se présenter là-bas en se disant qu’il n’a rien à perdre. C’est quelqu’un qui peut faire un bon bout de chemin », indique Gill.

Beauchemin-Pinard en pleine ascension

Catherine Beauchemin-Pinard, qui est elle aussi d’âge junior, vise haut pour ses premiers Championnats du monde seniors chez les moins de 57 kg. « Je suis capable de gagner une médaille et c’est mon objectif de le faire. C’est sûr que la première place serait super, mais c’est plus raisonnable de viser une médaille », dit la Longueuilloise.

L’athlète de 20 ans a fait le plein de confiance ces derniers mois. Son changement de catégorie de poids, en mai 2013, lui a permis d’atteindre des sommets. « Ç’a été graduellement. J’ai fait quelques compétitions seniors qui avaient plus ou moins bien été au début de l’année. J’avais beaucoup de trucs à travailler. C’est après cette tournée-là que ç’a débloqué et que j’ai fait plusieurs résultats d’assez haut niveau. »

Les choses ont effectivement débloqué pour la vice-championne du monde junior qui connaît, jusqu’à présent, un été exceptionnel. Elle est d’ailleurs rentrée de son dernier voyage avec trois médailles d’or. L’une remportée à l’Open panaméricain de San Salvador, l’autre au Grand Prix de Mongolie et la dernière au Grand Chelem de Russie. Au passage, Beauchemin-Pinard a battu deux fois plutôt qu’une l’Américaine Marti Malloy, médaillée de bronze aux Jeux de Londres en 2012.

Aujourd’hui, à la veille du plus gros rendez-vous de la saison, elle occupe le neuvième rang mondial dans sa catégorie. Néanmoins, elle sait que la bataille sera rude à Tcheliabinsk. « Comme ce sont les mondiaux, il y aura encore plus de filles. Tout le monde y sera, alors ce sera encore plus dur. Je devrai réussir à battre des filles super fortes trois fois d’affilée », explique Beauchemin-Pinard, qui est prête toutefois à relever le défi.

Antoine Valois-Fortier vise le sommet

Les plus grands espoirs de médailles pour le Canada en Russie sont évidemment Kelita Zupancic, troisième au monde, et Antoine Valois-Fortier, sixième. Ces jeunes vétérans de l’équipe nationale connaissent d’ailleurs une saison remplie de succès.

« Mon année 2014 va extrêmement bien, indique Valois-Fortier. Je suis sur les podiums de manière régulière et j’ai manqué très peu d’occasions ces derniers mois. Je me sens bien et je bats régulièrement les meilleurs de ma catégorie. J’ai le droit de croire en mes chances de monter sur le podium. »

Après une saison à vivre les contrecoups de sa soudaine notoriété, le médaillé de bronze des Jeux de Londres a renoué avec l’approche qui lui a valu ses succès. « Cette année, j’ai approché mes compétitions beaucoup plus dans l’optique de me satisfaire moi plutôt que mes commanditaires, les médias et les attentes des autres. Je fais le judo pour moi et c’est ça la priorité. »

Une philosophie qui a porté fruits puisque le Beauportois de 24 ans a obtenu les meilleurs résultats de sa carrière en Grand Chelem cette saison.

« Je n’étais jamais monté sur un podium dans les Grands Chelems, qui sont les plus gros tournois avant les Championnats du monde. Cette année, j’ai fait deux troisièmes places (à Bakou, en Azerbaïdjan, et à Tioumen, en Russie) et une cinquième (à Paris) dans ces compétitions. Si je suis capable de me battre pour une médaille à chaque fois dans les plus gros événements du circuit, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas capable de le faire aux Championnats du monde. »

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Rédigé par Sportcom pour Judo Canada

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