La découverte du judo sous tous ses angles

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Le judo occupe le quotidien de Carline Young depuis qu’elle est âgée de 4 ans, et ce, de bien des façons. D’abord et avant tout, l’Ontarienne souhaite que son sport favori se fraye aussi un chemin dans le parcours des athlètes de partout au Canada.

Que ce soit comme judoka, arbitre ou entraîneure, Carline Young ne se trouve jamais bien loin des tatamis. Elle s’est toutefois éloignée de la compétition à l’adolescence en raison d’une déchirure au ligament croisé antérieur. Elle étudiait alors pour devenir policière et ne voulait pas risquer sa carrière.
« J’ai dû prendre une décision difficile en sachant que j’allais reprendre la compétition un jour, selon mes capacités, raconte celle qui tenait à redonner au sport qui l’a vue grandir. Il y a un cercle complet qui se forme et que j’affectionne. Par exemple, j’enseigne maintenant à l’arrière petit-enfant de mon premier sensei, avec qui j’ai commencé quand j’avais 4 ans ! »
Young a mené diverses activités au fil du temps, principalement pour les athlètes féminines, qui cessent souvent le judo entre 12 et 17 ans. Un programme plus axé sur le combat a vu le jour en 2017, puis un autre en 2019, jumelant le judo et la gymnastique; deux disciplines qui se complètent bien, selon l’instigatrice du projet.
La pandémie a forcé l’arrêt des activités, mais n’a pas ralenti la motivation de Carline Young. Chaque semaine, elle animait des séances virtuelles auprès de judokas ontariennes de tous âges pour s’entraîner et discuter.
« Si on peut les garder dans le judo après l’adolescence, on aura développé une judoka à vie », croit Carline Young, qui a depuis repris les séances hebdomadaires en personne, soit celles du vendredi avec les vétéranes et celles du samedi, ouvertes à toutes.
Désormais, son objectif est d’inciter les participantes à rester dans l’entourage du sport en leur présentant toutes les possibilités qui s’offrent à elles. Ses programmes, ajustés chaque semaine en fonction des groupes, jumèlent le combat à l’analyse et à l’arbitrage.
L’Ontarienne souhaite du même coup créer un pont entre les professions afin de développer une relève dans le sport.
« Je suis d’avis qu’il y a une grosse division et qu’il faut rapetisser cet écart. Les athlètes ne deviendront pas des arbitres si elles ne sont pas exposées au métier », croit-elle.
« Ce ne sont pas toutes les judokas qui deviendront des Catherine Beauchemin-Pinard ou des Jessica Klimkait, poursuit-elle. Il y a tellement de parcours possibles ! Je leur enseigne tôt l’arbitrage, l’entraînement, toutes les facettes du judo pour qu’elles les découvrent et y développent des intérêts. C’est important de les garder dans le sport. »
Retour à la compétition
Carline Young avait repris la compétition avant la pandémie. À sa première sortie en plus de 20 ans, en 2016, elle a décroché le bronze aux Championnats du monde des vétérans aux États-Unis. Deux ans plus tard, elle a remporté l’or au Mexique.
« J’étais nerveuse à mon retour ! Je ne peux pas risquer de me blesser, je dois m’occuper de mes enfants ! » se remémore-t-elle en riant.
« Je sens que j’ai encore des derniers mondiaux en moi. Mon implication me motive à continuer et ça motive les autres aussi. En tant qu’entraîneure, de voir que je combats et que je peux comprendre ce qu’elles vivent, ça me permet de donner l’exemple. »
Avec tout ce travail, Carline Young a mis de côté la progression de ses Dan, mais ça l’importe peu. Pour elle, la priorité demeurera toujours le développement du judo canadien. À travers toutes ces années, elle a vu le sport croître à plusieurs égards, notamment pour les femmes. Quand elle se rend au dojo pour rejoindre sa famille et ses amies, c’est sur cet aspect qu’elle souhaite mettre tous ses efforts.
« La camaraderie et le respect qu’on retrouve en judo me paraissent très forts. C’est une grosse partie de ma vie ! Je ne veux pas voir le judo régresser au Canada et c’est pour ça que je veux redonner de toutes les manières possibles. »

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