Sophie Roberge, propulsée par l’indéfectible amour du judo

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La Québécoise Sophie Roberge a fait son entrée au Temple de la renommée de Judo Canada le 21 mai dernier, lors du Gala annuel des prix et reconnaissances 2022-23 présenté en clôture des Championnats canadiens ouverts. Sa famille, ses amis et toutes les autres personnes présentes à Montréal pour l’occasion ont ainsi pu rendre hommage à une athlète qui s’est toujours démarquée par une joie de vivre et une détermination sans égal.

Tout au long de sa carrière d’athlète, Sophie Roberge n’a jamais eu à se motiver pour enfiler son judogi. Bien au contraire, elle était bien souvent la première à l’entraînement et aussi celle qui parvenait à transmettre sa passion par son enthousiasme débordant.
« Sophie, elle était toujours de bonne humeur, on voyait très bien qu’elle aimait le judo et ce n’était pas difficile pour elle de passer des heures à s’entraîner. Elle était toujours positive, tellement que c’était une véritable force parce qu’elle n’avait pas vraiment de moins bonnes journées. Elle a toujours pris plaisir à faire ça », raconte son ancienne coéquipière de l’équipe nationale Marie-Hélène Chisholm, aujourd’hui gestionnaire de la haute performance chez Judo Canada.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la judoka originaire de Beauport a su transposer le tout sur les tatamis, où elle débordait toujours de confiance, et ce, peu importe l’adversaire qui l’attendait.
« Sophie, elle avait quelque chose de spécial qu’on voit très rarement chez les athlètes. Elle ne reculait devant aucun défi et elle croyait toujours en elle. Sa confiance était inébranlable et son niveau d’énergie faisait d’elle une adversaire coriace à chaque fois qu’elle était sur le tapis. Elle savait s’en servir à son avantage », analyse pour sa part son conjoint de longue date Claude Laflamme, lui-même ex-athlète entraîneur en judo.
Ses nombreuses qualités, autant humaines que sportives, ont d’ailleurs mené Roberge jusqu’au plus grand rendez-vous sportif en 2000. Elle a alors représenté le Canada aux Jeux olympiques de Sydney, en Australie, se classant 13e chez les moins de 63 kg.
Qui plus est, elle a aussi remporté deux titres des Championnats panaméricains (1999 et 2000), en plus de mettre la main sur plusieurs médailles internationales. Sa troisième place au US Open de Las Vegas, en 2003, de même que sa médaille d’argent obtenue aux Championnats du monde universitaires présentés à Jonquière en 1996 resteront d’ailleurs gravés dans sa mémoire à tout jamais.
« Oui, il y a eu les Jeux olympiques et plusieurs grandes compétitions, mais quand elle parle de Jonquière, on sent qu’il y a quelque chose de spécial, poursuit M. Laflamme. Elle avait battu quelques-unes des meilleures au monde, dont l’Espagnole Sara Alvarez en demi-finale. Elle n’a peut-être pas gagné la finale, mais l’ambiance était incroyable et son judo était à son plus haut niveau. »
Femme accomplie
Après sa participation olympique en 2000, Sophie Roberge s’est retirée de la compétition une première fois pour donner naissance à son premier enfant, Marie-Michèle.
Croyant que ses meilleures années étaient derrière, elle a repris la pratique du judo d’abord et avant tout pour le plaisir et pour l‘amour du sport. Puis, lentement mais sûrement, les résultats ont suivi, si bien qu’elle a recommencé à voyager pour prendre part à des compétitions partout à travers le globe.
« Elle disait qu’elle était meilleure, parce qu’elle n’avait rien à perdre. Elle était libérée, elle faisait du très beau judo et c’était une belle manière pour elle de revenir pratiquer le sport qu’elle aimait le plus à un niveau compétitif, même si elle avait donné naissance à notre enfant. Elle a prouvé que c’était possible de le faire », explique Claude Laflamme.
Si elle n’a pu faire son chemin jusqu’aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, elle a pu célébrer l’arrivée de, Thomas, moins d’un an plus tard, et de Raphaël, en 2007, sonnant officiellement le glas de son parcours d’athlète.
L’athlète s’est retirée de la compétition, mais le judo demeure dans son ADN. Ainsi, elle n’est cependant jamais restée bien loin des tatamis. Que ce soit dans ses fonctions d’enseignante au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue aux départements d’éducation physique et de technique policière, ou encore dans ses cours parascolaires de judo, elle continue à ce jour de transmettre sa passion dans son entrain habituel.
« Même à 49 ans, elle n’arrête jamais, du matin au soir ! lance son conjoint. C’est super important pour Sophie de redonner, de permettre aux jeunes de rêver et, partout où elle va, elle est appréciée. Elle continue de montrer l’exemple et d’être impliquée à fond dans tous ses projets. C’est tout à son honneur ! »
Empreinte d’humilité, Sophie Roberge est souvent très discrète sur sa carrière sportive, mais elle aura marqué le judo canadien à sa manière. C’est pourquoi son nom figure dorénavant aux côtés des plus grands judokas de l’histoire de la nation.
« Elle parle très peu souvent de ses années comme athlète ou de ses accomplissements, parce qu’elle dit toujours qu’il ne faut pas vivre dans le passé. Par contre, je sais qu’elle est très contente de cette reconnaissance, parce qu’elle a mis beaucoup d’efforts et qu’elle a donné tout son sens au mot détermination. Elle peut être fière d’elle », conclut Claude Laflamme.
Comme elle aime le dire si souvent, Sophie Roberge regarde maintenant devant, vers un nouveau défi où elle pourra mettre à profit sa personnalité unique.

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