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La championne mondiale Jessica Klimkait (-57 kg) a réussi ce qu’aucune Canadienne n’avait fait avant : monter sur un podium olympique. Une victoire par waza-ari contre la Slovène Kaja Kajzer lui a permis de mettre la main sur l’une des deux médailles de bronze en jeu sur les tatamis du mythique Nippon Budokan des Jeux olympiques de Tokyo.
« C’est la première fois qu’une judoka canadienne remporte une médaille olympique et je suis vraiment fière de cet accomplissement. Je veux la partager avec ma famille et mes amis, mais aussi avec tous les entraîneurs qui m’ont épaulée », a mentionné Klimkait en conférence de presse après la compétition.
La journée de Klimkait a très bien commencé, elle qui a rapidement battu d’entrée de jeu la Bulgare Ivelina Ilieva par ippon résultat d’une immobilisation. Elle a ensuite réalisé le même tour de force en quart de finale pour se défaire de la Polonaise Julia Kowalczyk.
Malheureusement pour l’Ontarienne, ses chances de médaille d’or se sont envolées en demi-finale alors qu’elle a concédé la victoire à la Française Sarah Leonie Cysique après avoir reçu trois pénalités. Cysique s’est finalement inclinée en finale face à la Kosovare Nora Gjakova, nouvelle championne olympique, pour ainsi obtenir la médaille d’argent
« C’était difficile après les demi-finales, je voulais vraiment gagner la médaille d’or. Je voulais être capable de me ressaisir pour la finale de bronze, c’est tout ce que j’avais en tête », a décrit la médaillée olympique.
Klimkait arrivait à Tokyo avec une cible dans son dos : elle est la championne mondiale. Elle n’a toutefois pas ressenti de pression supplémentaire en étant l’athlète à battre. Elle voulait se concentrer sur ses combats et sur l’expérience qu’elle vivait à ses premiers Jeux olympiques.
« Je n’ai pas senti de différence parce que je suis la championne du monde. Peu importe où je suis classée, ça ne change pas mon approche pour un combat. Je suis vraiment reconnaissante d’être à Tokyo et de pouvoir pratiquer mon sport préféré. »
Arthur Margelidon cinquième
Après une victoire au repêchage qui l’amenait vers un combat pour la médaille de bronze, Arthur Margelidon (-73 kg) pouvait y croire. Son parcours mené avec hargne depuis son premier affrontement était de très bon augure. Les adversaires rencontrés ont été de taille. Le dernier, le Mongol Tsogtbaatar Tsend-Ochir, a malheureusement écarté Margelidon du podium, le battant par une clé de bras entraînant l’abandon à seulement 32 secondes du début du combat.
« J’ai commencé le combat en force, je me sentais bien et je croyais que j’étais capable de le battre. J’ai fait une erreur, il m’a balayé pendant que je me tournais. Je suis tombé sur le ventre et en essayant de m’en sortir, il m’a fait une clé de bras. Il a tiré profit de cette erreur-là », a admis Margelidon.
En début de journée, Margelidon a défait le Saoudien Sulaiman Hamad grâce à un waza-ari réalisé avec moins d’une minute à faire au combat. Le Montréalais a poursuivi sa route en battant le Kazakh Zhansay Smagulov, aussi par waza-ari, en huitième de finale.
« Les deux premiers combats ont super bien été. En plus, j’ai été capable de revenir de l’arrière contre Smagulov. J’étais vraiment en confiance pour le reste. »
Margelidon a toutefois fait face à un Lasha Shavdatuashvili très agressif en quart de finale et il a dû s’avouer vaincu par ippon en temps supplémentaire face au Géorgien.
Cette défaite a rapidement été oubliée par le judoka de 27 ans, qui a eu raison de l’Israélien Tohar Butbul au repêchage pour mériter une place dans la finale de bronze.
« La défaite en quart de finale a été difficile à avaler. J’ai été capable de m’en remettre et je suis content que mon envie de médaille d’or ne m’ait pas trop affecté dans le combat de repêchage. Je voulais vraiment pouvoir me battre pour une médaille de bronze. »
Margelidon a conclu en affirmant que sa carrière ne prendrait pas fin de cette façon. Il veut poursuivre sa route pour se rendre jusqu’à Paris, en 2024, afin d’aller chercher une médaille olympique sur sa terre natale.
Shavdatuashvili, tombeur de Margelidon en quart de finale, s’est finalement incliné en finale face au Japonais Shohei Ono, sacré champion olympique pour une deuxième fois, lui qui avait également été couronné à Rio en 2016.
Mardi, ce sera au tour de Catherine Beauchemin-Pinard (-63 kg) et d’Antoine Valois-Fortier (-81 kg) de fouler les tatamis du Nippon Budokan.