Du Nunavut à l’Argentine, formation sans frontières pour Judo Canada

Plusieurs chemins mènent au judo, Eileen Parsons le prouve à Terre-Neuve-et-Labrador
16 September 2021
Dan Poelman fort heureux de redonner aux entraîneurs et aux athlètes du Yukon
20 September 2021
Plusieurs chemins mènent au judo, Eileen Parsons le prouve à Terre-Neuve-et-Labrador
16 September 2021
Dan Poelman fort heureux de redonner aux entraîneurs et aux athlètes du Yukon
20 September 2021

Judo Canada était loin de se douter qu’en faisant la promotion de son programme de formation de cours d’autodéfense, le Nunavut et l’Argentine se retrouveraient reliés. Incursion dans l’univers de Nadine Christiane Petnkeuntchatchoua, une enseignante à la maternelle dans le Grand Nord canadien.

Mme Petnkeuntchatchoua a tout bonnement répondu présente à un appel de la fédération nationale. « Judo Canada a demandé si des femmes voulaient participer à un programme visant à donner des formations auprès des filles dans leur communauté. »

L’éloignement de son milieu de vie et la pandémie de la COVID-19 auraient pu compliquer les choses, mais il en a été tout autrement. L’application Zoom a tout simplement relié la résidente d’Iqaluit et les autres participantes au programme à leur formatrice, l’ancienne judoka internationale Daniela Krukower, championne mondiale en 2013, qui habite… l’Argentine.

Au menu, contenu théorique bien sûr, mais aussi exercices spécifiques à pratiquer en solo, avec un mannequin, et de mise en forme générale. Cette dernière portion a été bien appréciée par celle qui a donné naissance à un enfant pendant le confinement. « Ça m’a permis de reprendre le rythme. »

« Une femme comme Nadine, c’est une perle rare! Elle a le désir de poursuivre son développement professionnel avec Judo Canada pour mieux servir sa communauté par la suite. C’est une femme qui est passionnée et qui a du leadership. C’est ce type de personne que le programme recherche et ce sont des valeurs qu’il veut véhiculer. Que demander de plus, surtout pour une région éloignée? » affirme Marie-Hélène Chisholm, gestionnaire de la haute performance et responsable du programme de formation d’instructeurs en autodéfense pour les femmes à Judo Canada.

La prochaine étape est de rassembler en personne la vingtaine de femmes de partout au pays qui participent au programme afin de terminer leur formation. Notons que cette dernière est destinée à toutes les femmes, pas seulement à celles qui ont un bagage sportif.

Nadine Christiane Petnkeuntchatchoua est profondément convaincue de la pertinence du programme. « Je trouve que c’est un gain pour le bien-être d’avoir cette formation-là. C’est super, car je vis dans une communauté où il y a plein de femmes qui sont victimes de violence de tous les genres. »

Elle a particulièrement aimé les échanges entre les participantes. « C’est une belle communauté d’apprentissage avec toutes nos expériences que nous partageons. Certaines ont connu des expériences de violence, d’autres non. J’aime aussi que ce soit une formation offerte à tous, sans prérequis en arts martiaux, et qu’elle vise la prévention et le bien-être. Ç’a aussi été un beau projet à faire pendant le confinement. Nous n’avons pas baissé les bras! »

Une fois sa formation terminée, elle souhaite partager ses apprentissages aux étudiantes du secondaire de sa région. « Ça va leur permettre d’avoir une bonne estime de soi que de recevoir ce bagage-là. Ce que j’ai retenu de la formation, c’est la prévention. On n’attaque pas, on est là juste pour se défendre. »

De plus, elle ne veut pas seulement leur enseigner les rudiments de l’autodéfense, mais également ceux du judo, un sport qu’elle pratique. « J’en fais depuis que je suis toute jeune. Ça renforce l’estime de soi. Les jeunes filles en ont besoin », estime la ceinture noire 1er Dan.

« Le judo m’a apporté beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je l’enseigne au parascolaire. C’est naturel pour moi de redonner à mon tour. J’ai grandi dans une petite communauté et les judokas plus hauts gradés prenaient soin des plus jeunes. J’ai grandi avec ce leadership. Nous avons un manque d’entraîneurs, alors il faut passer le flambeau aux plus jeunes! »

Nadine Christiane Petnkeuntchatchoua est d’ailleurs fort enthousiaste de voir que sa fille de 17 ans veut prendre ce flambeau à son tour.

Vous cherchez un club près de chez vous? Consultez cette page : judocanada.org/fr/outils-de-recherche-de-club/

Subscribe to our newsletter – Inscription à notre infolettre

Subscribe to our newsletter – Inscription à notre infolettre

Subscribe to our newsletter – Inscription à notre infolettre