Alexandre Arencibia et Coralie Godbout n’ont certainement pas connu la journée espérée dimanche, à l’Open européen de Sofia. Tous deux exclus du top-5 de leur catégorie respective, les judokas canadiens auront de précieuses leçons à retenir de leur passage en Bulgarie, selon l’entraîneur national Janusz Pawlowski .
En action chez les moins de 90 kg, Alexandre Arencibia a profité d’un laissez-passer au premier tour et s’est ensuite frotté au Suisse Simon Gautschi. Le Québécois a alors usé de patience et de créativité pour venir à bout de son opposant après un peu plus de deux minutes de combat. « C’était un athlète difficile à affronter et je savais que ce serait un bon défi pour Alexandre. Il a bien analysé Gautschi en commençant le combat et il a été capable de trouver des solutions pour le battre par ippon. C’était très bien dans l’ensemble, avec une belle projection pour finir », a indiqué Pawlowski à l’issue du tournoi. Puis, en troisième ronde, Arencibia avait rendez-vous avec un rival bien connu, soit l’Allemand Johann Lenz, avec qui il avait séparé les honneurs des deux premiers duels par le passé. Le représentant de l’unifolié savait donc à quoi s’attendre et il a connu un bon début de combat, mais a été surpris deux fois plutôt qu’une, la seconde occasion lui étant fatale. « On savait qu’il fallait le surveiller quand il changeait de côté. Alexandre s’en est sorti de justesse la première fois, mais il n’a rien pu faire quelques secondes tard, a expliqué l’entraîneur. C’est à la fois dommage et frustrant pour lui, parce qu’il était venu bien près de marquer quelques instants plus tôt et il était très actif sur le tatami. Il sait qu’il devra mieux lire les situations dans le futur. » Lenz a poursuivi sa route pour aboutir sur la troisième marche du podium de la catégorie, tout comme le Français Francis Damier. Le Hongrois Roland Goz a pour sa part été sacré champion à la suite de son triomphe contre le Belge Karel Foubert en grande finale. « C’était un tableau très relevé pour un Open européen et Alexandre a bien fait dans les circonstances, a confié Pawlowski. Ce sont des adversaires qu’il reverra éventuellement et il pourra assurément se reprendre. » Pour sa part, Coralie Godbout a pris part à la compétition au tableau des moins de 78 kg et elle n’a pu trouver le chemin de la victoire en deux sorties. Elle s’est d’abord inclinée contre la Française Julie Pierret, avant de plier l’échine face à l’Allemande Raffaela Igl au repêchage. « Elle s’est bien battue dans le début de ses combats, mais c’était un peu plus laborieux après la première minute, a analysé le pilote du Canada. Elle a donné du fil à retordre à ses rivales, sauf qu’en défensive, c’était plus difficile. Elle n’a pas été capable de contrer les attaques. » Notons que Julie Pierret a un peu plus tard remporté les grands honneurs du tournoi grâce à une victoire contre l’Ukrainienne Anna Kazakova dans le duel ultime. Raffaela Igl et l’Italienne Betty Vuk ont quant à elles été décorées de bronze. Alexandre Arencibia et Coralie Godbout reviendront à Montréal dès lundi pour reprendre l’entraînement et mettre en application les leçons apprises à la dure au cours du week-end. Si le goût de la défaite est présentement amer pour les deux athlètes, Janusz Pawlowski est d’avis que le tout sera bénéfique à moyen et à long terme. « C’est nécessaire et il faut passer par là pour progresser. C’est inévitable. Les deux ont démontré de belles choses et ils ont de très bonnes qualités, mais ils ont aussi des aspects à améliorer. On le voit à l’entraînement, mais encore plus en compétition, où tout est encore plus marquant. Ils vont revenir plus forts, j’en suis certain ! » a lancé l’entraîneur en guise de conclusion.