Destiny Gibney, avec passion et détermination

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Depuis plusieurs années, Destiny Gibney se fait un devoir de faire la promotion et d’améliorer la condition du judo féminin en Saskatchewan. L’ancienne championne nationale junior a toujours mis l’athlète au centre de ses priorités pour en faire ressortir le meilleur.

Photo Team Sask
Destiny Gibney (en vert) avec sa fille Avery

Alors qu’elle était athlète, Gibney a rapidement commencé à s’impliquer en tant qu’entraîneure, donnant ses premiers cours dès l’âge de 15 ans. Les années ont passé et Destiny s’est tranquillement éloignée du judo. Elle est toutefois revenue à ses amours lorsque sa fille, Avery Gibney, a commencé à s’intéresser au sport que sa mère pratiquait.

« J’ai rapidement voulu m’impliquer comme entraîneure lorsque j’ai commencé à pratiquer le judo. Après une pause loin de l’action, ma fille m’a dit qu’elle voulait essayer le sport. Dans ma tête, c’était tout à fait normal de recommencer à entraîner pour pouvoir vivre ces beaux moments-là avec elle », a raconté Destiny Gibney.

La passion est de retour à son maximum et elle veut maintenant faire une différence dans la vie de tous les jeunes athlètes qu’elle croisera.

« J’entraîne dans un club local ainsi qu’au niveau provincial en Saskatchewan, et récemment, Judo Canada a eu la générosité de m’offrir une opportunité pour joindre l’équipe nationale en ce qui a trait à l’équipe de développement. Je suis extrêmement motivée par chacun de ces défis », a-t-elle expliqué.

« C’est très intéressant pour moi de prendre un athlète à la fois et de faire un développement personnalisé avec elle ou lui, a-t-elle poursuivi. Je veux réfléchir avec l’athlète pour savoir comment utiliser ses forces à son avantage pour en faire le meilleur judoka possible. Je veux leur offrir les opportunités nécessaires pour qu’il s’épanouisse ».

Pouvoir vivre ses moments aux côtés d’Avery est d’ailleurs très cher aux yeux de l’entraîneure. Elle se dit heureuse de voir le chemin parcouru par sa fille qui, selon elle, est déjà une bien meilleure athlète qu’elle ne l’a jamais été.

« C’est incroyable de pouvoir côtoyer Avery sur les tatamis. Je pense même que je suis devenue une meilleure entraîneure grâce à elle. C’est fantastique de pouvoir être aussi présente avec elle dans sa carrière, notre chimie est vraiment présente. Elle m’impressionne beaucoup et je suis très fière d’elle », a-t-elle affirmé avec émotions.

Un moment fort des derniers mois a été la participation du duo mère-fille aux Jeux du Canada, à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, au début du mois de mars. Il s’agissait également d’un retour aux sources pour Destiny, qui était en action aux Jeux du Canada et 1995, à Grande Prairie, en Alberta.

« J’avais vraiment hâte d’effectuer mon retour aux Jeux du Canada ! Farce à part, ce fut une très belle expérience non seulement avec Avery, mais aussi pour l’équipe de la Saskatchewan. J’ai entraîné pour la première fois une compétition par équipe, c’est une nouvelle corde que j’ajoute à mon arc », a expliqué Gibney.

Gibney n’a pas pris de repos à son retour des Jeux du Canada alors qu’elle devait tout de suite se préparer pour une compétition toute féminine à Thuringe, en Allemagne. Une autre expérience inoubliable à ses yeux.

« C’était un peu surnaturel pour moi d’avoir la chance d’être assistante entraîneure à Thuringe, parce que je n’ai jamais moi-même compétitionné à un niveau si élevé. À ce stade, je pense que j’en apprends autant des athlètes qu’elles en apprennent de moi. C’est une excellente initiative de Judo Canada de promouvoir les femmes entraîneures et je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance d’y prendre part. »

À Thuringe, Destiny Gibney a justement eu la confirmation que sa mission de mettre de l’avant le judo féminin était réellement la bonne pour elle. La Saskatchewanaise continuera à travailler d’arrache-pied pour faire comprendre aux jeunes filles que tout est possible.

« C’est en voyant des femmes réussir que les jeunes athlètes vont savoir que c’est possible. Je ne pense pas nécessairement que toutes les athlètes féminines devraient avoir une femme comme entraîneure, mais d’avoir un modèle féminin sur qui compter, c’est réellement important. Je vais toujours supporter le judo féminin au pays et ma mission ne changera jamais. Je veux qu’elle sache que le judo est une option plus qu’à leur portée », a-t-elle conclu.

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