Judo Canada
1924 -2024
Chers membres de Judo Canada
L’année 2024 marquera le 100e anniversaire du début du judo organisé au Canada, qui a débuté avec la création du Tai Iku Dojo par Shigetaka ” Steve ” Sasaki à Vancouver en 1924.
Judo Canada encourage tous les organismes, clubs et judokas individuels à appuyer la campagne 100 que nous célébrerons tous ensemble.
1924
Fondation du 1er Dojo permanent le Tai Iku
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« À titre de « père du judo canadien », Steven Shigetaka Sasaki mérite une mention spéciale dans tout ouvrage historique consacré au sport…»
« Shigetaka Sasaki arrive au Canada en 1922 avec le grade de 2e dan. Au Japon, il enseignait le judo à l’école secondaire de Yonago. Bien qu’il reconnaisse une certaine pratique de la discipline en Colombie-Britannique, il juge que l’enseignement se fait au petit bonheur. Il réunit donc la communauté japonaise de Vancouver pour sonder l’intérêt. Pendant toute une année, Sasaki planifie, organise d’autres réunions, forme un groupe d’intéressés et sollicite des commanditaires. En 1924, il ouvre son premier dojo.
Comme pour toute entreprise lancée à partir de rien, les choses ne vont pas sans peine. Il faut d’abord trouver une salle d’entraînement. Au début, les leçons se donnent dans la salle de séjour – haute de plafond – d’un des commanditaires, M. Kanzo Ui. On ne sait pas si ce dernier suit lui-même les leçons. La maison est située au 500, rue Alexander, à Vancouver. Le tatami a été acheté avec l’argent amassé par un autre commanditaire, M. Ichiji Sasaki, propriétaire d’un restaurant de sushi. Le dojo Tai Iku de Vancouver est né.»
L’expansion
La salle de séjour de M. Ui n’abrite pas longtemps le dojo Tai Iku. En quelques mois, les Vancouverois d’origine japonaise sont si nombreux à s’inscrire qu’on doit trouver un nouveau local. Ce qui est fait, rue Powell.
Il en coûte 0,30$ aux élèves adultes, 0,10$ aux garçons et 0,05$ aux filles pour fréquenter le dojo. On ignore aujourd’hui si ce tarif est alors perçu à la séance, à la semaine ou mois. Chose certaine, les revenus sont si minimes que Sasaki doit puiser dans son argent personnel pour payer les frais courants, loyer, électricité et eau. Loin d’être rentable, l’entreprise sombrerait probablement sans les commanditaires qui finissent par assumer une partie du fardeau financier. Parmi eux se trouve le bienfaiteur principal du club, Etsuji Morii, homme d’affaires et judoka.
Le même scénario « sans but lucratif » se répètera tout au long de cette période d’expansion. L’enracinement et l’épanouissement du judo s’accomplissent pour le plaisir. Non seulement les professeurs ou maîtres, l’un après l’autre, répandent « la bonne nouvelle » bénévolement, mais ils doivent même débourser de leur poche pour ce privilège, comme le démontre l’aventure de Shigetaka Sasaki dans l’établissement du premier dojo permanent. Sans doute sont-ils alors portés par l’esprit du seiryoku zenyo et du jita kyoei – efficacité maximale et prospérité mutuelle.
En 1927, un autre club voit le jour à Steveston, en Colombie-Britannique. Les instigateurs du projet, Tomoaki Doi, directeur du programme jeunesse et professeur de judo, et M. Takeshi Yamamoto sollicitent l’aide de Sasaki. Malgré l’horaire chargé que lui impose la gestion de son entreprise et la direction d’une organisation naissante, Sasaki se rend à Steveston deux fois par semaine. Le dojo Steveston devient donc une filiale du dojo Tai Iku de Vancouver. D’autres filiales ouvrent à Kitsilano, Fairview, Haney, Mission, Woodfibre et, sur l’île de Vancouver, Chemainus, Victoria et Duncan. Sans relâche, Sasaki s’implique personnellement dans l’enseignement ou en persuade d’autres de s’engager. Whonnock and Hammond ont aussi leur dojo.
Parmi les senseis de l’époque se trouvaient Atsumu Kamino (Kitsilano), Tomoaki Doi (Steveston), Masatoshi Umetsu (Fairview), Eiichi Hashizume and Yoshitaka Mori (Mission), Tomutsu Mitani et Kasuta Ryoji (Haney), Frank Mukai (Tai Uku ), Shigeo Nakamura (Duncan), Mitsuyuki Sakata et Genishiro Nakahara (Chemainus), Kametaro Akiyama (Victoria) et Satoru Tamoto (Woodfiber). De leur côté, tous les judokas sont d’origine japonaise, soit isseis (né au Japon), soit niseis (nés au Canada d’immigrants japonais). Mais cela changera à partir de 1932. »
« La GRC
La GRC s’adresse à Shigetaka Sasaki en 1932, dans l’intention de faire initier ses officiers au judo. Conscient de la percée que pourrait connaître sa discipline au pays grâce à cette opportunité, Sasaki décide de prendre lui-même en main l’entraînement des officiers. S’établit alors, entre le sensei et la GRC, une relation étroite qui servira Sasaki en maintes occasions.
Cette année-là, en février, un tournoi de judo a lieu à Vancouver auquel assiste le directeur du détachement local de la GRC. L’homme est si impressionné par la démonstration qu’il demande à Ottawa la permission de remplacer la boxe et la lutte par le judo dans l’entraînement des officiers. Avec la bénédiction d’Ottawa, on s’adresse à Sasaki. C’est ainsi que 11 officiers commencent à s’entraîner deux fois par semaine au gymnase du détachement, 33, rue Heather. C’est vraisemblablement la première fois qu’on enseigne le judo à des personnes de race blanche en sol canadien. La même année, Sasaki se rend au Japon pour étudier sous la direction Kyuzo Mifune, 7e dan en Kodokan et instructeur en chef. Il est promu au 3e dan. »
Pour plus d’histoire :
Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique
Judo Colombie-Britannique
Centre Nikkei Place – Bulletin du Musée national canadien japonais ISSN#1203-9017 Été 2002, Vol. 7, n° 2 – Une histoire du Steveston Judo Club par Jim Kojima :
Le théâtre Steva mentionné dans l’infolettre Une histoire du Steveston Judo Club (A History of the Steveston Judo Club)
Steveston Dojo aujourd’hui
Fondé en 1944, le club Vernon est le plus ancien encore en activité au Canada. Son fondateur, Yoshitaka Mori, était un ancien résident de Mission (C.-B.)
Vernon Judo Club aujourd’hui
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1932
Première viste de Maître Jigoro Kano au Canada
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
Toujours en 1932, le dojo Tai Iku de Vancouver reçoit la visite du fondateur, Jigoro Kano, en route vers le Japon après avoir assisté aux Jeux olympiques de Los Angeles. Le maître rebaptise l’établissement Kidokan, « maison de l’énergie intrinsèque ». Tous les dojos de la Colombie-Britannique deviennent des filiales du Kidokan, ce qui représente un grand honneur pour le jeune club. Pour ajouter au prestige de l’événement, le maître Kano décerne des ceintures noires honorifiques à trois membres du club : Eichi Kagetsu, Gentaro Isobe et Toshiaki Sumi. Les récipiendaires n’ayant jamais disputé de tournois, il s’agit là de titres honorifiques spéciaux créées par le maître en hommage à la contribution de ces membres sur les plans financier, intellectuel, spirituel et physique.
Pour plus d’histoire :
Eikichi Kagetsu
Jigoro Kano a de nouveau visité Vancouver en 1937 :
Musée national et centre culturel de Nikkei
Visite du prince Chichibu au Canada 2
Shigetaka (Steve) Fond de la famille Sasaki
Le paquebot Heian Maru vu dans la vidéo et qui est la sœur du paquebot Hikawa Maru lieu du décès de Maître Jigoro Kano
Hikawa Maru
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1956
Création de la Canadian Kodokan Black Belt Association (CKBBA)
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« En février 1942, le Cabinet fédéral promulgue une loi qui enclenche une période honteuse de l’histoire canadienne. Cédant à la paranoïa, le gouvernement ordonne que quelque 22 000 personnes d’origine japonaise soient expulsées de leurs foyers si elles résident à l’intérieur d’une zone donnée de 100 milles le long du littoral du Pacifique. Soixante-quinze pour cent des personnes visées sont des citoyens nés au Canada ou naturalisés. L’ordonnance ne sera pas abrogée avant le 31 mars 1949, alors que la guerre a pris fin en août 1945. »
« Nombreuses sont les histoires de petits clubs fondés par des hommes désintéressés ayant appris leur judo en Colombie-Britannique, l’ayant ensuite soigneusement entretenu tout au long de la guerre et s’étant ensuite disséminés partout au pays comme des graines éparpillées par le vent. Chaque graine engendre un arbre, qui donne d’autres graines et engendrent d’autres arbres. »
« L’association canadienne des ceintures noires du Kodokan
Quand les judokas de la Colombie-Britannique commencent à déferler sur Toronto après la guerre, ils se mettent naturellement à la recherche de leurs anciens camarades dispersés de judo. La façon la plus simple de repérer ceux qui se sont établis dans la région torontoise, c’est de faire une visite au dojo d’Atsumu Kamino, dans le sous-sol de l’église Church of All Nations, angle Spadina et Queen. Le dojo s’appelle Kidokwan Judo Institute, en l’honneur du club Kidokan de Vancouver, premier dojo permanent en sol canadien et siège du judo dans la Colombie-Britannique d’avant-guerre. Les judokas sont si nombreux à Toronto que Kamino, 3e dan à l’époque et classé troisième au Canada – après S. Sasaki, résidant alors à Ashcroft (C.B.), et E. Mori – trouve naturel de former une association de ceintures noires dotée d’un bureau de direction responsable, notamment, de l’attribution des degrés. C’est ainsi que naît « Canada Judo Yudanshakai », ancêtre de Canadian Kodokan Black Belt Association. Mais alors se produit une péripétie étonnante dans l’histoire du judo. C’est ainsi que naît « Canada Judo Yudanshakai », ancêtre de Canadian Kodokan Black Belt Association. Mais alors se produit une péripétie étonnante dans l’histoire du judo.
Constituée en 1956, l’association canadienne, qui deviendra plus tard Judo Canada, ne reçoit son accréditation de la Fédération internationale qu’en 1958. Entre-temps, un autre organisme canadien de judo existe, fondé par Bernard Gauthier. Gauthier est un expert autodidacte sans rapport avec le Kodokan. Il applique le système Mikinosuke Kawaishi, méthode apprise dans les livres, à l’occasion de fins de semaine de formation à Montréal, sous la direction de Français Marc Scala. En 1956, Gauthier représente le Canada aux 1ers Championnats du monde de judo, à Tokyo.
En 1949, Gauthier, toujours ambitieux, fait une demande de charte au gouvernement fédéral au nom de Canadian Judo Fédération (CJF). En 1952, son organisation inexpérimentée se met à organiser une série de championnats canadiens sous l’égide de la CJF. Les premiers ont lieu en 1952 et Gauthier réussit à convaincre l’Ambassade du Japon de parrainer l’événement en faisant don du trophée. Et pour donner encore plus de lustre à la rencontre, il sollicite la présence du président international Risei Kano – fils du maître fondateur – et du champion japonais Daigo.
Les deuxièmes championnats de la CJF se tiennent à Toronto, en collaboration avec le Kidokwan. Marc Scala, un Parisien émigré à Montréal en 1950 et disciple de Mikinosuke Kawaishi, remporte la plaque convoitée, cortoisie de l’Ambassade du Japon. Le titre de la compétition par équipes revient au club de Frank Hatashita, de Toronto, exploit que le groupe répétera souvent par la suite.
Pour Atsumu Kamino, la vue de cette plaque dérobée à ceux qui ont tant fait pour le judo canadien, veillant sur lui dans les temps difficiles, est déjà impossible à soutenir. Mais quand Gauthier représente le pays aux 1ers Championnats du monde à Tokyo, la coupe déborde.
Les judokas de Toronto, sous la calme gouverne d’Atsumu Kamino, entreprennent de corriger la situation. Ils constituent Canada Judo Yudanshakai en personne juridique, afin de légitimer leur propre organisme national. Ils en obtiennent les lettres patentes le 25 octobre 1956.
Sous la présidence de Shigetaka Sasaki, on forme un bureau composé d’un vice-président, Masatoshi Umetsu, d’un secrétaire général, Frank Moritsugu, d’un trésorier, Mitsuyuki Sakata, et de quatre autres membres : Frank Hatashita, Genichiro Nakahara, Shigeo Nakamura et George Tsushima. Pas un de ces hommes n’a un degré inférieur au 2e dan.
Pour faire sa demande de charte, le groupe doit choisir un nom différent de celui que portait la fédération de Gauthier. On opte pour Canadian Kodokan Black Belts Association (CKBBA). Est donc né, en 1956, un organisme national de judo dont l’appellation officielle est privée du descriptif même de judo.
À la même époque (vers 1957) on se met à tenir les assemblées en anglais plutôt qu’en japonais. Cette mesure s’impose, car à l’assemblée annuelle, chaque membre a droit à une voix. Or, l’organisme compte un nombre grandissant de non-Japonais. Le changement confère également une crédibilité accrue à CKBBA auprès de la FIJ et, on le verra, auprès de l’Association olympique canadienne (AOC). »
Pour plus d’histoire :
Atsumu Kamino & Etsuji Morii
Etsuji Morii
Atsumu Kamino & Doug Rogers
Frank Moritsugu
Risei Kano
Toshirō Daigo
Kodokan
FIJ
Le comité olympique canadien
Judo Ontario
Associations Provinciales
Frank Hatashita
Mikinosuke Kawaishi
Robert Arbour
Marc Scala
Bernard Gauthier
Championnats du monde à Tokyo de 1956
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
Canadian Kodokan black belt association : Vous êtes présentement sur la page Canadian Kodokan black belt association, connu maintenant sous le nom de Judo Canada. Veuillez prendre le temps de parcourir le site Web et d’apprendre les nombreux rôles qu’un judoka peut explorer au cours de son parcours et de découvrir les nombreux événements du judo canadien.
1959
1959 Premiers championnats canadiens de judo tenus à Winnipeg au Manitoba.
Fred Matt de la Colombie-Britannique est devenu le premier champion national & Elaine McCrossan a été la première femme au Canada à être promue ceinture noire
1ère compétition internationale féminine à Hatashita Dojo.
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« Pas de catégorie de poids !
Forte de son accréditation exclusive auprès de la Fédération internationale de judo, CKBBA entreprend d’organiser des championnats d’envergure nationale qui serviront de sélection aux Championnats du monde. The first such Canadian Championships were held in 1959 in Winnipeg. Sur les quelques 3500 judokas canadiens de l’époque, 188 détiennent la ceinture noire.
Pas de catégorie de poids à cette première édition des championnats canadiens : tout le monde concoure dans la même division et on couronne un champion unique. »
« Le Vancouverois Fred Matt, 3e dan, remporte le titre. Parmi les judokas défait en éliminatoires se trouve Masao Takahashi, dont le fils Phil deviendra plus tard l’un des rares Canadiens à décrocher une médaille aux Championnats du monde. À titre de champion canadien, Matt représente le Canada aux Championnats panaméricains de Mexico cette année-là. Il y rafle la médaille d’or en division poids lourds et toutes catégories. »
« Femmes et judo
Tandis que les hommes s’affairent à la gestion des affaires et à l’organisation des premiers championnats nationaux, les femmes, de leur côté, écrivent tranquillement l’histoire du judo féminin. Deux événements importants marquent cette histoire en 1959 : le tout premier tournoi international pour femmes, qui a lieu au dojo Hatashita de Toronto, et l’attribution d’une 1ère ceinture noire à une Canadienne, Elaine McCrossan, qui réussit l’examen de l’association ontarienne en novembre. Au Québec Céline Darveau, l’une des premières ceintures noires féminines, devient par la suite la première arbitre canadienne féminine. »
Si l’on ne devait mentionner qu’une seule contribution de l’Occident au judo, il faudrait choisir cette admission précoce des femmes dans le volet compétitif. Si l’on ne devait mentionner qu’une seule contribution de l’Occident au judo, il faudrait choisir cette admission précoce des femmes dans le volet compétitif. Les premiers Championnats canadiens de judo féminin sont disputés à Montréal, en 1976, et leur pendant mondial à New York, en 1980. Quant aux Championnats universitaires mondiaux pour femmes, ils ont lieu pour la première fois à Strasbourg, en 1984. Sur la scène olympique, le judo accède aux épreuves officielles lors des Jeux de la XXVe Olympiade à Barcelone, après avoir été présenté en démonstration aux Jeux de Séoul.
Keiko Fukuda (1913-2013) se taille une réputation mondiale pour sa maîtrise des katas. Elle donne plusieurs stages de judo au Canada dans les années 60 et 70. Petite-fille d’Hachinosuke Fukuda, l’un des professeurs de jiu-jitsu de Jigoro Kano, elle parcourt le monde jusqu’à son décès pour enseigner les katas. Sa dernière visite au Canada remonte à 1997. » Sensei Fukuda était la femme judoka la plus gradée du monde détenant le 9e dan. »
Le dojo Hatashita et son fondateur Frank Minoru Hatashita
« Réinstallé à Toronto après la guerre, Hatashita y ouvre son propre dojo dans des conditions difficiles. Les installations sont humbles et le travail bénévole, mais qu’à cela ne tienne : doté d’un moral et d’une volonté à toute épreuve, le sensei Hatashita formera de nombreux judokas canadiens de pointe. Le dojo Hatashita de Toronto acquiert une grande renommée dans l’est du Canada et les États du Midwest américain : son équipe de cinq rafle titre après titre dans les années 50 et 60.
La plupart des senseis ont travaillé et travaillent encore bénévolement. Mais Frank Hatashita voit l’exploitation d’un dojo comme une occasion d’affaire et décide de s’y consacrer à temps plein. Risqué pour l’époque, cette décision donne naissance à une entreprise qu’Hatashita dirige pendant 47 ans. À partir de sa base torontoise, l’homme organise des dojos satellites dans tout l’Ontario. Durant sa carrière, il parrainera plus de cent clubs de judo.
En sa qualité de travailleur autonome, Hatashita peut également accorder du temps à l’organisation du judo, non seulement au pays mais dans le monde entier. Leader charismatique, on le surnomme « Monsieur Judo Canada ». En 1961, il succède à Masatoshi Umetsu à la présidence de CKBBA et demeure à ce poste durant les 18 ans qui suivent. Outre une vice-présidence à la Fédération internationale de judo, il remplit quatre mandats à la présidence de l’Union panaméricaine de judo – organisme de régie du sport sur le continent.
Avant Frank Hatashita, le judo était fort méconnu à l’extérieur de la communauté japonaise. Hatashita introduit les gens au sport. Il écrit des articles pour les journaux, publie un bulletin mensuel, le Canadian Judo News Bulletin, et donne un nombre incalculable de démonstrations et de sessions pratiques. Et quand l’Association olympique canadienne envisage une délégation dépourvue de tout judoka pour les Jdeux de 1964, Frank mène une vaste campagne pour faire intégrer Doug Rogers dans l’équipe. Décidément, le judo canadien n’en serait pas arrivé là où il est aujourd’hui sans Frank Hatashita. Mais par-dessus tout, la grande passion du sensei Hatashita aura été l’enseignement du judo, tous les jours de la semaine.
Si les décisions du président Hatashita ne vont pas toujours sans controverse, personne n’a jamais pu contester le dévouement de toute sa vie au développement du judo au Canada. Frank Minoru Hatashita entre au temple de la renommée du Judo Canada en 1996, honneur auquel s’ajoute le fait d’être le premier Canadien promu au 8e dan.
Frank Hatashita décède en 1996, mais sa présence se fait sentir aux quatre coins de l’Amérique à travers la compagnie de revente d’équipement d”art martiaux qui porte son nom et qui est dirigée aux États-Unis par sa fille Lia et au Canada par son neveu Roman.
Entrepreneur dans l’âme et promoteur indéfectible du judo, Frank Hatashita publie le Judo News Bulletin à partir de 1959. La publication change de nom pour The Canadian Judo News en 1960 et présente une couverture illustrée à partir de 1961. En juillet de la même année, le titre change de nouveau pour le Judo World. L’abonnement annuel coûte 3$. »
Pour plus d’histoire :
Fred Matt
Céline Darveau
Hakudokan
La famille Takahashi
Masao & Phil Takahashi
Phil Takahashi
Le Dojo Takahashi
Keiko Fukuda
Hachinosuke Fukuda
Frank Minoru Hatashita 1968
Judo World 1962
Masatoshi Umetsu
L’Union Pan-Américaine de Judo
Hatashita Judo Open
Peterborough Hatashita Judo Club
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1964 - 1965
1964 – Le judo se joint aux Jeux olympiques de Tokyo et Doug Rogers remporte une médaille d’argent et devient le premier héros du judo au Canada.
1965 – Doug Rogers remporte la première médaille (bronze) pour le Canada aux championnats du monde.
Extrait du site Panthéon des sports canadiens :
« Après trois ans et demi au Japon, Doug est maintenant un judoka accompli et est choisi pour représenter le Canada aux Olympiques de 1964. Il est une figure dominante du judo canadien vers le milieu des années 1960, remportant le championnat national poids lourd quatre ans d’affilée de 1964 à 1967.
C’est toutefois de retour au Japon, aux Jeux Olympiques de 1964, qu’il fait sa marque sur la scène internationale. Lors des demi-finales de la compétition poids lourd au Budokande Tokyo, Doug remporte une nette décision sur son adversaire de l’Union soviétique.
Seulement dix minutes plus tard, par contre, il revient pour affronter le célèbre champion japonais Isao Inokuma, contre qui il se sera entraîné auKodokan. Aucun des judokas ne sera capable de remporter une victoire décisive mais Inokuma l’emportera avec une décision fermée, laissant la médaille d’argent à Doug Rogers. Après les Olympiques, Doug reste au Japon pour s’entraîner à plein temps avec le sensei Kimura de l’université Takushoku. En dépit de ses succès lors des Olympiques de 1964, 1965 sera probablement la meilleure année de sa carrière en compétition. »
Pour plus d’histoire :
Judoka
Vidéo de la collection de l’Office National du Film :
Membre du Panthéon
Doug Rogers
Intronisé en 1977
Alfred Harold Douglas ROGERS
M. Rogers a été intronisé en tant qu’athlète au Temple de la renommée de Judo Canada en 1996
Isao Inokuma Olympiques de 1964
JAPON – 22 OCTOBRE : le médaillé d’or Isao Inokuma (à gauche) du Japon et le médaillé d’argent Doug Rogers (à droite) du Canada assistent à une conférence de presse après le match pour la médaille d’or en judo poids lourd lors des Jeux olympiques d’été de Tokyo au Nippon Budokan le 22 octobre. , 1964 à Tokyo, Japon. (Photo de l’Asahi Shimbun via Getty Images)
Isao Inokuma – Judo Info
Le Budokan de Tokyo
Nippon Budokan
Sensei Masahiko Kimura
Université Takushoku
Institut de Judo Kodokan
Équipe Canada
Judo olympique de 1964
Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique
1968
Hiroshi Nakamura arrive à Montréal en provenance du Japon, il est devenu l’un des entraîneurs les plus titrés de l’histoire du judo au Canada et en 2019 est intronisé au le Temple de la renommée du COC.
Du Panthéon du sport canadien ordre du sport :
Mentor, entraîneur et entraîneur de haute performance emblématique qui a consacré une grande partie de sa vie au développement du judo au Canada, il continue de donner aux générations d’athlètes les moyens de réaliser leur potentiel.
Hiroshi Nakamura a consacré une grande partie de sa vie à développer le judo au Canada en tant que mentor, instructeur et entraîneur de haut niveau très apprécié. Né à Tokyo en 1942, Hiroshi a commencé à pratiquer le judo à l’âge de douze ans, travaillant avec des policiers qui n’étaient pas en service au Dojo de la police de Yanaka avant de fréquenter le prestigieux Institut Kodokan.. L’un parmi seulement cinq Canadiens à avoir atteint le niveau de Kudan (9e dan), Black Belt Magazine l’a classé parmi les dix meilleurs judokas japonais (toutes catégories confondues) avant qu’une blessure ne mette une fin prématurée à sa carrière. C’est alors qu’il est devenu un instructeur et un entraîneur dévoué et qu’il a commencé à travailler avec des athlètes internationaux pour les aider à se préparer pour les Jeux olympiques de 1964 à Tokyo, la première année que le judo a été inclus à titre de discipline olympique à part entière. L’un des judokas à s’être entraîné avec Hiroshi avant de gravir les marches du podium cette année-là était le Canadien Doug Rogers, qui a remporté la médaille d’argent dans la catégorie olympique des poids lourds. Après avoir remarqué le dévouement exceptionnel de Hiroshi, Rogers a saisi l’occasion et lui a demandé de traverser le Pacifique pour mettre sur pied un programme d’entraînement national qui donnerait aux judokas canadiens un accès sans précédent à un entraînement en judo de niveau compétitif dans leur propre pays.
Quand Hiroshi est déménagé au Canada en 1968, il s’est engagé envers une vision audacieuse : celle de faire du judo un sport aussi populaire que le hockey sur glace à travers le pays. S’installant au Québec, où le sport avait peu d’adeptes, Hiroshi a commencé à offrir des leçons au College Vanier à Montréal tout en donnant des démonstrations gratuites à la cafétéria à l’heure du lunch pour piquer l’intérêt des étudiants. En 1973, il ouvre son propre dojo, Club de judo Shidokanà Montréal. Sous la direction de Hiroshi, le Shidokan est devenu le programme de judo compétitif le plus prolifique du Canada et a été le siège du Centre d’entraînement national jusqu’en 2014.
Hiroshi a été l’entraîneur de judokas canadiens lors de 13 Championnats du monde de la Fédération de judo entre 1969 et 2007 et l’entraîneur de l’équipe nationale de judo du Canada à l’occasion de cinq Jeux olympiques entre 1976 et 2004. Il devient ainsi la personne ayant apporté la plus importante contribution individuelle à la présence du Canada sur la scène internationale du judo. Plusieurs de ses protégés sont également devenus des leaders d’importance dans le sport, Nicolas Gill.
Mentor éclairé et empli de compassion, Sensei Nakamura a aidé des générations d’athlètes de tous niveaux d’habileté à cultiver les valeurs qui transcendent le sport, leur permettant ainsi de développer des bases solides pour connaître le succès tant sur le tapis de judo qu’au-delà de ce dernier. Mettant l’accent sur l’autodiscipline, l’humilité et la persévérance, il a patiemment encouragé chaque judoka à réaliser son potentiel unique, habilitant les athlètes à viser plus haut et à se concentrer sur la notion de kaizen, ou l’amélioration continue. Profondément dévoué aux étudiants qui évoluaient sous son aile, il a souvent ouvert les portes de sa maison aux jeunes athlètes qui déménageaient de partout au Canada pour venir travailler avec lui, à une époque où le financement n’était pas encore disponible pour le programme d’entraînement national. De nos jours, il continue d’entraîner de futurs olympiens au Shidokan et met également son expertise au service des autres, notamment en enseignant l’autodéfense aux femmes, en offrant des programmes de judo pour les jeunes à risque et en appuyant les jeunes judokas qui ont besoin d’une aide financière grâce à la Fondation Nakamura Gill.
Pour plus d’histoire :
Du Panthéon du sport canadien ordre du sport
CBC
Équipe Canada
Du Panthéon du sport canadien ordre du sport
Discours d’intronisation de Sensei Hiroshi Nakamura
Coach, lauréat du prix Geoff Gowan 2013
Judo Canada série de démonstration en vidéo par sensei Hiroshi Nakamura
Institut de Judo Kodokan
College Vanier
Sportcom
Dojo Shidokan
Centre d’entraînement national
Black Belt Magazine
Entraînement de l’équipe de Judo Canada 1975, partie 1
Entraînement de l’équipe de Judo Canada 1975, partie 2
1972
À Munich, Raymond Damblant est devenu le premier Canadien à arbitrer aux Jeux olympiques.
Du site web du Panthéon des sports du Québec:
« Français d’origine, né en janvier 1931, Raymond Damblant est un éducateur physique, diplômé d’état en sport de combat, qui a pratiqué le judo sur quatre continents et enseigné ce sport sur trois d’entre eux.
Il a été membre de l’équipe française lors de trois rencontres internationales en Suède, Angleterre et Espagne avant de se diriger vers la Yougoslavie pour joindre une équipe d’enseignants et développer le judo dans ce pays.
Malgré un programme d’entraînement sérieux, j’ai fait trois championnats de France sans mériter de titre, même pas de consolation ! Pourtant j’avais atteint deux fois les quarts de finale et une fois la demi-finale » souligne Raymond Damblant. Par contre, à une époque où les catégories de poids n’existaient pas, il a remporté la coupe nationale du printemps, compétition ouverte à tous sauf aux médaillés nationaux, et une bonne quinzaine de rencontres diverses.
En 1959, Raymond Damblant reçoit une offre et opte de venir au Canada. Il qualifie lui-même son départ pour le Canada d’aventure risquée, puisqu’il n’avait ni contrat ferme, ni garantie. Il remporte le championnat provincial et termine troisième au championnat canadien.
Ce ne sont pas ses exploits d’athlète qui lui permettent d’accéder au Temple de la renommée des sports du Québec, mais bien son implication et le rôle déterminant joué dans le développement du judo chez nous.
Neuvième dan en judo, à titre de directeur technique du club de judo Hakudokan, il a formé plus de 210 ceintures noires sur trois continents.
Raymond Damblant est le président-fondateur de Judo Québec en 1966, poste qu’il conserve jusqu’en 1971 avant de devenir le directeur technique de l’organisme jusqu’en 1975. Responsable des sports de combat à Expo 67, il agit comme directeur de compétitions lors des Jeux olympiques de Montréal en 1976 et joue le même rôle lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.
En 1967, il devient le premier canadien à recevoir le titre d’arbitre international de niveau A, ce qui l’amène à devenir arbitre lors de cinq championnats du monde, de neuf Jeux panaméricains et être sélectionné comme arbitre pour deux Jeux olympiques, ceux de Munich en 1972 et de Moscou en 1980.
Il s’implique également à Judo Canada, assume d’abord la vice-présidence de 1963 à 1970, la présidence du comité des grades de 1972 à 1989 et celle du comité technique de 1982 à 1986. Par la suite, il devient secrétaire général de l’organisme de 1987 à 1996 avant d’être nommé membre à vie en 2000.
Raymond Damblant ajoute à son parcours déjà bien rempli la direction technique lors de trois Jeux du Canada en 1982, 1986 et 1990 et peut se réjouir d’avoir joué le rôle de chef de mission pour le Judo aux Jeux olympiques de Séoul et de Barcelone et lors de quatre Championnats du monde et deux Jeux panaméricains. »
Pour plus d’histoire :
Panthéon des sports du Québec
Quebec Sports Hall of Fame
Hakudokan
FIJ
37e Gala Sports Québec 2009
37th Gala Sports Quebec 2009
ONF
Judo Québec
Entrevue avec Raymond Damblant, partie 1
Entrevue avec Raymond Damblant, partie 2
Entrevue avec Raymond Damblant, partie 3
Entrevue avec Raymond Damblant, partie 4
Martialement vôtre
Émission RDS
Émission RDS avec démonstration de Judo
1976
Jeux olympiques de Montréal & la première édition d’un championnat national féminin
Extrait du site l’encyclopédie canadienne :
Le 17 juillet 1976, à trois heures de l’après-midi, plus de 73 000 personnes se regroupent au Stade olympique pour participer aux cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Montréal. Conformément au protocole, la cérémonie débute avec l’arrivée de Sa Majesté La reine Elizabeth II, accompagnée par lePrince Philip du prince Andrew, du président du CIO Lord Killanen et du commissaire des Jeux Roger Rousseau.
La grande procession des athlètes dans le stade se déroule ensuite. Une fois les Jeux déclarés officiellement ouverts par la reine, la flamme olympique est apportée par deux jeunes athlètes de 15 ans, Sandra Henderson de Toronto et Stéphane Préfontaine de Montréal, au son de la Cantate olympique écrite par Louis Chantigny.
Extrait du JOURNAL YUDANSHA de décembre 2006 :
Trente ans ont passé depuis l’arrivée des femmes en compétition aux championnats nationaux canadiens. Lors des championnats canadiens senior et juvénile/junior de 2006, le temps était venu de souligner notre passé et de lui rendre hommage. La contribution de tant de personnes au cours des 30 dernières années a été reconnue et nous avons parlé de ce que l’avenir nous réserve. Les Canadiennes ont débuté en participant à des petits tournois régionaux organisés par les clubs de judo, puis elles ont non seulement participé aux 30 derniers championnats canadiens, mais aussi à de nombreux tournois internationaux disputés partout dans le monde, y compris les Jeux olympiques depuis 1988.
À Lethbridge, en Alberta, durant les cérémonies d’ouverture des championnats nationaux juvénile et junior, Judo Canada a rendu hommage aux sept championnes de l’équipe nationale originale formée en 1976 par Monette Leblanc, Diane Hardy, Sue Gribben, Lorraine Methot, Yvonne Lestrange, Michelle Boileau et Tina Takahashi, en leur présentant à chacune un certificat magnifiquement encadré émis par Judo Canada.
Le journal Yudansha: Ancien journal de Judo Canada qui paraissait 2-3 fois par année, de 1983 à 2007.
Pour plus d’histoire :
Les Jeux Olympiques de 1976 – 40 ans
Patrimoine de la Sureté du Québec
Rapport de la COJO des Olympiques de 1976
Jeux Olympiques d’été de Montréal de 1976
L’encyclopédie canadienne
Ouverture des Jeux olympiques à Montreal – 17 juillet 1976
Parc Jean-Drapeau
Archives Montréal
Pierre De Coubertin
Jean Drapeau
FIJ
L’esprit du Judo
Olympedia
Le meilleur du Judo des Jeux Olympiques de 1976
Judo 1976 Montréal: Coage (USA) – Felipa (AHO) [+93kg]
Le meilleur du Judo des Jeux Olympiques de 1976
Équipe olympiques de Judo de 1976
Brad Farrow
Wayne Erdman
Rainer Fisher
Joe Meli
Tom Greenway
Entraîneur Hiroshi Nakamura
Arbitre Jim Kojima
Première édition d’un championnat national féminin
Résultats
Monette Leblanc
Diane Hardy
Sue Gribben
Lorraine Méthot
Yvonne Lestrange
Michelle Boileau
Tina Takahashi
1977
CKBBA, également connu sous le nom de « Judo Canada », ouvre un bureau à Vanier, Claire Potvin est la première directrice générale.
Extrait du site Canadian Sports History :
Van de Walle se rendit au Canada pour un mois de “travail”, à compter de la mi-décembre 1980. On l’avait invité pour donner des stages à Vancouver, Lethbridge, Toronto, Peterborough, Ottawa, Trois- Rivières, Montréal, Halifax et St-John’s, à l’intention de judokas qui rêvent de devenir champions olympiques.
Selon Potvin, le médaillé de Moscou fut invité au Canada pour beaucoup plus qu’un simple échange d’idées.
“Récemment, nous avons essayé d’aller chercher à l’extérieur du pays des personnes ressources qui puissent offrir des stages à nos jeunes et leur démontrer comment les autres athlètes s’entraînent,” dit-elle. “Nos judokas ne rencontrent normalement leurs adversaires que dans une atmosphère de compétition très tendue. Non seulement ce genre de stage leur permet-il de rencontrer l’un des meilleurs au monde dans une atmosphère détendue, mais peut-être cela les aidera-t-il à mieux faire face à la tension de la compétition.”
Mais l’impression laissée par Van de Walle est loin d’évoquer la détente.
Lors du stage à Ottawa, par exemple, une fois le cours normal terminé, il offrit de rester pour ceux qui désiraient faire un peu plus de randori (entraînement libre). Et ceux qui acceptèrent de continuer en eurent pour leur argent. Potvin, qui était présente à cette session, entendit Phil Takahashi, l’un des meilleurs judokas au Canada, avouer à Van de Walle qu’il se sentait fatigué.
“Tu n’es pas fatigué,” lui répondit Van de Walle. “Lorsque tu as vraiment envie de quelque chose, il n’y a pas de place pour la “fatigue”.
Selon Potvin, les judokas canadiens qui participèrent aux stages donnés par Van de Walle ont tous reconnu avoir grandement profité des séances.
“C’est très bien d’inviter des entraîneurs étrangers, et que nos athlètes profitent de l’enseignement de quelqu’un qui a vécu l’expérience du circuit international de judo il y a dix ou quinze ans,” explique-t-elle “Mais ils bénéficient également d’un gars comme Robert qui obtient d’excellents résultats internationaux aujourd’hui même”.
Pour plus d’histoire :
Canadian Sport History
Champion Magazine
Mai 1978
Claire Potvin
Canadian Sport History
Champion Magazine
Mars 1979
Claire Potvin
Canadian Sport History
Champion Magazine
Mai 1978
Claire Potvin
Canadian Sport History
Champion Magazine
Mai 1981
Robert Van de Walle
Équipe Canada en judo pour les Olympiques de Moscou en 1980
Vanier, Ontario
1977 Bureau à Vanier
1980
1er championnat du monde féminin à New York, Tina Takahashi se classe cinquième chez les moins de 48 kg.
Extrait du site de la FIJ Judo Féminin : Les Pionnières (2) :
« À l’instar de Rusty Kanokogi et face à l’essor du judo féminin, l’Union européenne de judo organise une première compétition expérimentale en 1974, à Gênes, en Italie. L’année suivante, à Munich, en Allemagne, ont eu lieu les premiers Championnats d’Europe féminins. Une évolution similaire s’est produite partout dans le monde. Les premiers Championnats féminins d’Océanie ont eu lieu en 1974, suivis en 1976 par les Championnats panaméricains et en 1978 par le Japon.
Le temps était venu pour le judo féminin de se mondialiser. En 1980, Kanokogi a organisé le premier championnat du monde de judo féminin au Madison Square Garden, en le sponsorisant grâce à l’hypothèque de sa propre maison. Elle a également été la force motrice de l’introduction du judo féminin aux Jeux olympiques d’été de 1988 et, à Séoul, elle a été entraîneur de la première équipe olympique féminine de judo des États-Unis. Elle entraînerait son élève personnelle, Margaret Castro, vers une médaille à ces Jeux Olympiques. Le judo féminin a été pleinement intégré au programme olympique en 1992, à Barcelone, en Espagne. »
Tina Takahashi
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« Tina est la première canadienne à remporter une médaille d’or aux Championnats universitaires mondiaux (1984) ; elle participe aux premiers Championnats du monde de judo pour femmes (New York, 1980) ; elle est la première femme judoka brevetée par Sport Canada (1980) ; elle est la première femme à entraîner une équipe canadienne féminine nationale et olympique (1988) ; elle prend part aux premiers Championnats canadiens féminins (Montréal, 1976). »
Pour plus d’histoire :
JUDO , No. 6 Janvier 1981
FIJ
Souvenirs FJI 1980
FIJ 1 er Championnats du monde féminin 1980
Toutes les athètes participantes
L’histoire de Rusty Kanokogi
Madison Square Garden
New York, USA
Rusty Kanogi
Toutes les nations participantes
Pionnière Tina Takahashi
Tina Takahashi
Tina Takahashi martial art school
Karen Millar
Susan Ulrich
Karen Sheffield
Lorraine Méthot
Andrée Barrette
Sara Hockett
Céline Darveau (Directrice)
Marcel Bourelly (Entraîneur)
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1981
Phil Takahashi et Kevin Doherty remportent des médailles de bronze aux Championnats du monde
Extrait du livre Judoka, l’histoire du judo au Canada :
« Phil se maintient sans effort à la limite des 60 kg. À peine doit-il parfois perdre un petit kilo en transpiration. Et alors, il est prêt à appliquer les techniques auxquelles il brille : projection à l’épaule, projection en cercle, reversement du corps avec les mains. Durant la douzaine d’années pù il domine au pays dans sa catégorie, Phil Takahashi dispute une centaine de tournois au Canada et à l’étranger et en remporte plus que sa part. Sa médaille de bronze aux Championnats du monde de 1981 marque le point culminant de sa carrière.
Au cours de cette rencontre à Maastricht (Hollande), Phil ne perd qu’un seul combat sur cinq, contre celui qui remportera la médaille d’argent. En deuxième ronde, le Canadien affronte un Britannique et marque un ippon grâce à une prise d’étranglement. Mais le combat a été rude et à peine sorti du tatami – c’est du moins ce qui lui semble – Takahashi est sommé de se mesurer au Tchécoslovaque.
Celui-ci présente un style inhabituel. Au lieu d’agripper le gi de la façon classique, il attaque les jambes. La tactique, quoique parfaitement règlementaire, n’est pas conventionnelle et prive Phil de ses meilleurs mouvements. Il perd le combat et, de même coup, la chance de briguer l’or. Le combat pour la troisième place l’oppose au Français. Vainqueur, Takahashi rentre au pays avec une médaille de bronze. »
« Dès son arrivée à Toronto comme immigrant irlandais, William (Bill) Doherty, père de Kevin, s’inscrit au dojo Kidokwan que dirige Atsumu Kamino. Commence alors avec le sport une histoire d’amour que le père partagera avec ses fils. Bill devient naturellement l’entraîneur de Kevin. Il le fait travailler dur, sans d’ailleurs avoir à user d’une trop grande force de persuasion. Quand Kevin atteint ses 17 ans, son père estime qu’il est temps pour lui d’aller peaufiner ses techniques sous la direction du sensei Nakamura. Le jeune homme emménage donc à Montréal, à titre d’athlète breveté et étudiant à temps partiel.
Kevin remporte son premier titre canadien chez les 71 kg. Passé chez les 78 kg en 1981, il finit troisième aux Championnats du monde. Sa carrière tourne rondement. Outre une belle assurance, il a développé sa force musculaire – à cette époque, Kevin est l’un des rares membres de l’équipe nationale à s’entraîner aux poids et haltères. Certains de ses coéquipiers croient que ce type d’entraînement diminue leur rapidité ; mais Kevin, capable de manipuler 400 livres au développé couché, n’a rien noté de la sorte. S’il sait que la force musculaire est essentielle, arrivée à un certain stade de compétition internationale, il n’ignore pas non plus qu’elle ne remplace jamais une technique bien polie. Aussi ne néglige-t-il pas son travail au dojo… »
Pour plus d’histoire :
Championnats du monde 1981
Kevin Doherty
Phil Takahashi
Les canadiens qui ont participés
Andrzej Sadej
Mark Berger
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1984
Mark Berger remporte une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Los Angeles & Tina Takahashi remporte une médaille d’or aux Championnats du monde universitaires en Corée.
Extrait du livre Judoka, l’histoire du judo au Canada :
« Bien que sa feuille de route l’ait justifié, il n’a pas pu être breveté plus tôt faute de la citoyenneté canadienne. En effet, Mark a quitté l’Ukraine de l’ex-Union soviétique en 1977, pour venir s’établir au Canada avec ses parents. Athlète accompli malgré sa jeunesse, il est déjà passé maître en lutte, en sambo et en judo.
Le gouvernement a dirigé la famille vers Winnipeg, où les chances d’emploi étaient meilleures pour le père, tailleur de son métier. En dépit des problèmes de langue, Mark trouve du travail et se met à fréquenter le club de judo de l’Université du Manitoba. Peu de temps après, il s’inscrit en éducation physique à la même institution. Son diplôme en poche, Mark devient professeur au secondaire. Mais en cours de route, il va se révéler l’un des meilleurs judokas canadiens de tous les temps et l’un des meilleurs au monde.
En 1981, le jeune homme remporte la compétition des poids lourds aux Maccabiades et aux Championnats canadiens. Voilà qui le propulsera sur la voie olympique.
Sa catégorie de poids, de même que son calibre de haut niveau posent quelques problèmes à Berger. Au Canada, il manque aussi de partenaires de sa trempe. Il doit toujours prendre garde à ne pas blesser les rares coéquipiers qui font le poids, sous peine de se retrouver seul sur le tatami. La solution : des séjours d’entraînement en Europe et au Japon.
Pour joindre les deux bouts, Mark, alors père de deux fillettes (adeptes du judo elles aussi), travaille à la fois comme professeur suppléant et comme videur dans un club de nuit. Malgré cela, il réussit à passer plusieurs semaines par années en Europe. Il y trouve non seulement des partenaires d’entraînement en abondance, mais l’occasion d’apprivoiser le style plus « rude » ou physique des judokas européens. « En Europe, on pouvait sentir le coton du judogi s’étirer durant une immobilisation. » C’est un style très puissant, propre à désarçonner quiconque n’y est pas préparé. Mais Mark s’entraîne également au Japon, où on met l’accent sur une technique plus douce. Aux prix de certains sacrifices, il se soumet ainsi aux deux influences prépondérantes sur la scène internationale. « Ça n’a pas été facile pour moi, mais ça ne l’était pour personne. » Mark observe également qu’on le traite avec certains égards durant ces camps d’entraînement à l’étranger : songeant à le recruter, on veut voir quoi il est capable.
Berger connaît son succès le plus prestigieux avec la médaille de bronze qu’il remporte aux Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. C’est une première médaille olympique pour le Canada depuis que Doug Rogers a décroché la sienne vingt ans plus tôt. Mark perd d’abord son premier combat contre le japonais Saito, puis défait ses trois adversaires suivants. Par la suite, il décide de mettre un frein à ce rythme de vie trépidant et ne retourne au tatami qu’en 1986, pour remporter son cinquième titre canadien. Le Temple de la renommée de Judo Canada accueille Mark Berger en 1996. »
Pour plus d’histoire :
Jeux olympiques de 1984
L’équipe olympique de 1984
Glenn Beauchamp
Phil Takahashi
Kevin Doherty
Louis Jani
Fred Blaney
Joe Meli
Brad Farrow
Mark Berger
Entraîneur : Jim Kojima
Tina Takahashi
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1988
Eddy et Pier Morten remportent des médailles de bronze aux Jeux paralympiques de Séoul, en Corée du Sud, devenant la toute première médaille paralympique en judo pour le Canada & le judo féminin est présent aux Jeux olympiques de Séoul en tant que sport de démonstration, Sandra Greaves est la première Canadienne à y participer.
Extrait du livre Judoka, l’histoire du judo au Canada :
« En 1985, Sandra remballe son judogi et met de nouveau le cap sur l’est, pour atterrir sur le seuil de Bill Doherty à Ajax. Ce dernier la fait engager au ministère ontarien du transport et Sandra reprend l’entraînement avec son premier sensei. La même année, elle remporte le titre canadien chez les 66 kg. Convaincu que Sandra possède le talent et la détermination pour aller encore plus loin, le sensei Doherty la persuade d’aller s’entraîner à Montréal sous la direction d’Hiroshi Nakamura.
Les choses se passent bien pour la judoka, et quand on apprend que le judo féminin sera présenté aux Jeux de Séoul, elle se prend à rêver à une médaille d’or olympique. En volet de démonstration, on invite que les huit meilleurs au monde, plus les champions continentaux. Sandra doit donc remporter les Jeux panaméricains de 1987 pour être sélectionnée. À Indianapolis, la Canadienne fait son chemin jusqu’en finale. Christine Pennick, une Américaine qui l’a déjà battue trois fois auparavant, se dresse entre elle et son rêve olympique. Sandra livre un combat frénétique, marque un koka et gagne une médaille d’or et un voyage à Séoul. »
Pour plus d’histoire :
Pier Morten
Eddy Morten
Sandra Greaves
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1992
Le judo féminin rejoint le programme olympique de Barcelone et un jeune Nicolas Gill remporte sa première médaille olympique.
Extrait du site du Panthéon des sports canadiens :
« Gill goûte à sa première compétition sur la scène nationale aux Jeux du Canada en 1987 au Cap-Breton, où il remporte l’or dans la catégorie des 54 kg. En lui permettant de se mesurer aux meilleurs jeunes judokas au pays, les Jeux lui auront servi de tremplin vers la scène internationale. Nicolas a participé à quatre Jeux olympiques consécutifs (1992, 1996, 2000, 2004), remportant la médaille de bronze des 86 kilogrammes aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et la médaille d’argent des 100 kilogrammes aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. Notons entre autres succès internationaux de Nicolas, une médaille d’argent aux championnats du monde de 1993 ainsi que des médailles de bronze en 1995 et en 1999, la médaille d’or des Jeux panaméricains de 1995 et, en 1999, une médaille d’or aux Jeux du Commonwealth en 2002. Sa carrière impressionnante comprend aussi 10 titres nationaux.
Since Nicolas’ retirement in 2004, he has continued to develop high level judo athletes in Canada. He was the head coach of Judo Canada’s world championship team in 2005 and then became the National Head Coach in 2009. His coaching successes include coaching the Bronze medallist from the 2012 London Olympic Games. »
Pour plus d’histoire :
Olympique de 1992
Ewan Beaton
Michelle Buckingham
Jean-Pierre Cantin
Nicolas Gill
Sandra Greaves
Roman Hatashita
Brigitte Lastrade
Pascale Mainville
Jane Patterson
Lyne Poirier
Patrick Roberge
Alison Webb
Entraîneur : Lionel Langlais
Entraîneur : Andrzej Sądej
1993
Sous la direction de Jim Kojima, Hamilton, accueille pour la première fois au Canada les championnats du monde, Nicolas Gill y remporte sa première de trois médailles en championnats du monde.
Extrait du Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique :
« Il a compétitionné activement au judo dans les années 1950 et 1960, obtenant sa ceinture noire en 1957 et, en 2018, l’un des rares au Canada promu à la ceinture noire du huitième degré (Hachidan). Lui et d’autres athlètes de judo de la région de Vancouver ont dû travailler dur pour rattraper les clubs de judo les plus forts de l’intérieur de la Colombie-Britannique, comme Vernon, Kelowna et Kamloops, qui se sont formés juste après la guerre et avaient une longueur d’avance en termes de développement.
« Nous, les jeunes, nous allions en train du CPR jusqu’à Kamloops ou en bus jusqu’à Kelowna pour rivaliser avec eux », se souvient-il. « Ils ont fixé les normes pour nous. Nous voulions les battre tout le temps. Cela ne nous a pas pris beaucoup de temps, peut-être quatre ans. Je pense que ce sont aussi les chiffres que nous avions [in the Lower Mainland], qui ont fait ressortir un groupe d’athlètes plus élites. »
Bientôt, Jim s’est impliqué dans d’autres domaines du judo et c’est là qu’il s’est vraiment distingué.
En 1957, il s’est impliqué pour la première fois au sein de Judo BC en tant que secrétaire-trésorier et a siégé à de nombreux comités provinciaux jusqu’à aujourd’hui. La même année, il s’est également fortement impliqué auprès de Judo Canada et, au cours des 66 années suivantes, a occupé des rôles clés au sein du comité d’arbitrage, du comité de sélection et du comité technique, entre autres. Il a été vice-président de Judo Canada pendant vingt ans, de 1968 à 1988, puis président de l’organisation de 1988 à 1994.
Le point culminant du mandat de Jim à titre de président a sans aucun doute été lorsque le Canada a accueilli les Championnats du monde de judo de 1993 au Copps Coliseum de Hamilton, l’événement de judo le plus prestigieux jamais organisé au pays. La dernière fois que l’Amérique du Nord a accueilli les championnats du monde, c’était en 1967 à Salt Lake City, mais Jim avait accumulé suffisamment de soutien au Japon pour que des personnalités clés soutiennent la tenue des championnats au Canada. Jim a convaincu Konica de se joindre à nous en tant que sponsor et l’événement a fini par générer un bénéfice de 40 000 $. Cela a aidé le Montréalais Nicolas Gill, qui venait de remporter une médaille de bronze l’année précédente aux Jeux olympiques de Barcelone, à monter d’une place sur le podium et à décrocher l’argent aux Championnats du monde dans la catégorie des 86 kg en 1993.
« Cela a fini par être un championnat réussi », a déclaré Jim. « C’était un tournoi bien organisé et nous sommes donc très satisfaits du résultat final. Ce fut une très bonne expérience et une expérience d’apprentissage pour le judo canadien au Canada. »
Pour plus d’histoire :
Jim Kojima
Championnats du monde – Hamilton 1993
Copps Coliseum de Hamilton
Nicolas Gill
David Douillet
1994
Andrée Ruest devient la première femme présidente d’association provinciale au Canada (Québec)
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« À partir de ce bref contact avec le sport, Andrée s’entraîne assidûment. Dès 1973, ceinture jaune, elle remporte le titre provincial junior chez les 52kg, exploit qu’elle répétera l’année suivante. Compétitrice-née, Andrée Ruest semble destinée à l’équipe nationale. Puis, coup du sort : en 1976, un accident d’auto laisse Andrée avec des séquelles au genou qui mettent un terme à sa carrière prometteuse. Que faire?
Plutôt que d’abandonner un sport qu’elle adore, Andrée se met à enseigner aux côtés de Gilles Deschamps. À 900 kilomètres au nord-est de Montréal, Sept-Îles possède l’un des plus importants au Canada. Ceinture bleue, Andrée assiste Deschamps sept fois par semaine. Elle passe ceinture noire en 1977 et peut dorénavant enseigner de façon autonome.
Au Canada, les hommes sont en majorité aux commandes du judo. Le fait d’être une femme ne constitue donc pas exactement un atout pour aborder une carrière dans l’administration du sport. Mais André possède un surplus d’énergie qui cherche à se manifester. Elle n’a que 17 ns quand elle devient secrétaire de la direction régionale de la Côte-Nord, poste qu’elle occupera pendant 10 ans. En 1994, la jeune femme est élue présidente de Judo Québec et à ce titre, représente sa province au comité exécutif de Judo Canada. Elle est la première femme à accéder à l’un ou l’autre de ces postes. Bien sûr, la tâche exige certains sacrifices. Pour maintenir Judo Québec dans le peloton de tête, Andrée consacre près de deux heures par jour à l’organisation. En plus, elle doit assister à plusieurs réunions de fin de semaine à Montréal. Son siège au comité exécutif de Judo Canada l’entraîne également vers d’autres régions du pays.
Aux assemblées de Judo Québec, on met de côté le grade en judo pour permettre à chacun de s’exprimer librement. On a le droit d’avoir une opinion différente d’un 6e dan. C’est à cette approche plus démocratique qu’Andrée attribue l’accueil qu’on lui a fait dans l’organisation. Loin d’être étrangère au succès du Québec en judo, cette manière de procéder convient à merveille à la présidente. En 1997, par exemple, Montréal accueille le premier « rendez-vous du Canada », compétition annuelle de judo d’envergure internationale. La même année, Sport Québec choisit Andrée Ruest comme bénévole de l’année. »
Pour plus d’histoire :
Andrée Ruest
Yudansha Journal Mai 1997
Yudansha Journal Mai 1997
(Suite)
Judo Québec
Académie de Judo de Sept-Îles
Gilles Deschamps
Sept-Îles
Rendez-vous du Canada
Résultats de 1999 à 2009
Yudansha Journal
Décembre 1998
Sport Québec
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1996 - 1998
1996 Le Canada accueille les Championnats du monde universitaires à Jonquière, Québec. Nicolas Gill remporte une médaille d’or.
1998 Pour la première fois, les championnats nationaux seniors comportent une épreuve de Kata.
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
et Directeur Général Adjoint de Judo Canada « En 1996, sous le leadership de Roger Tremblay et la coordination de Patrick Esparbès (qui fut par la suite directeur général de Judo Québec [2000-2012] and Chief Operating Officer of Judo Canada [2016-present]), la municipalité de Jonquière est l’hôte des prestigieux championnats du monde de judo universitaire. Manifestation sportive qui, à cette époque, est un événement majeur du judo international, comme le démontre la participation de plusieurs futurs champions du monde – Cho In-Chul (Kor), Frédéric Demonfaucon (Fra), Isabel Fernandez (Esp), Severine Vandenhende (Fra), Emanuela Pierantozzi (Ita) et Céline Lebrun (Fra). Le Canada remporte deux médailles, une belle médaille d’argent de Sophie Roberge (-61kg) et une médaille d’or par Nicolas Gill pour ses débuts en -95 kg qui marque son retour, 7e place aux Jeux d’Atlanta. » 7e place aux Jeux d’Atlanta. »
« Nous ne pouvons pas passer sous silence le développement des tournois de Kata et de Vétérans (pour les athlètes de plus de 30 ans) où le Canada a joué un rôle déterminant.
1998 est une année marquante à ce niveau; dans un premier temps, pour la première fois de son histoire, les championnats canadiens senior ont une épreuve de Kata. Pour cette première, se déroulant à Legardeur (Qc), n’est présenté que le Nage-no-kata. Les premiers champions canadiens de l’histoire ne sont autres que Phil Takahashi et James Kendrick d’Ottawa. Six ans plus tard, en 2004, l’épreuve du Goshin Jutsu s’ajoute au Nage-no-Kata. Finalement en 2008, la majorité des katas sont présentés. »
Pour plus d’histoire :
Roger Tremblay
Patrick Esparbès
Jonquière
Championnats du monde universitaires à Jonquière
Cho In-Chul (Kor)
Frédéric Demonfaucon (Fra)
Isabel Fernandez (Esp)
Severine Vandenhende (Fra)
Emanuela Pierantozzi (Ita)
Céline Lebrun (Fra)
Sophie Roberge (-61kg)
Nicolas Gill
Jeux d’Atlanta
Championnats nationaux séniors
Legardeur
Nage-no-kata
Phil Takahashi
James Kendrick
Goshin Jutsu
La majorité des katas
Kata compétitif
Juge de kata
Gouvernance
FIJ kata
Daniel De Angelis
Donald Ferland FIJ
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
1999
1999 Le Canada accueille la première édition des World Master athlete Judo Championships. La création canadienne a été gérée par Liz Roach de l’Ontario et a parcouru le monde pendant 12 ans.
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« C’est aussi en 1998, que les premiers ‘’ International Masters Winter Games ‘’ ont lieu à Ottawa. Elizabeth (Liz) Roach (1934-2018) fait partie de l’équipe de 4 membres qui se sont ensuite assis pour décider que le judo devait être un tournoi à part entière et c’est alors la naissance des Championnats du monde de judo Masters. Le tournoi WMJC parcourt ensuite le mode, créant plus de 12 ans d’histoire du judo, touchant de nombreuses vies, créant de bons souvenirs et des amitiés de vie et au sujet desquels l’expression le « judo pour la vie » prend tout son sens. Des épreuves individuelles de Kata et d’autres par équipe sont au programme.
Cette création canadienne, rapidement gérée par Liz Roach, parcourt le monde entre 1999 et 2012 : 12 événements qui se déroulent dans 8 pays. Les éditions 1999 (Welland, On), 2000 (Sydney, N-E), 2005 (Mississauga, On) et 2010 (Montréal, Qc) se déroulent au Canada. À noter aussi, l’édition 2003 qui elle, se déroule au mythique Kodokan au Japon et l’édition 2008 à Bruxelles qui attire un nombre record de 1268 participants. Le WMJC est devenu l’organisme reconnu par la communauté mondiale de judo et comme l’autorité officielle qui attribue les titres de champions du monde de Kata et Vétérans.
La FIJ, sous la présidence de Marius Vizer, élu en 2007, comprend vite le potentiel des Kata et Vétérans. Et c’est en 2009 à Sindelfingen en Allemagne que le premier championnat du monde Vétérans reconnu par la FIJ prend forme. L’année suivante, à Budapest en 2010, lors de la 2e édition, les épreuves de Kata sont ajoutées. Tranquillement mais sûrement, la FIJ gruge les participants de WMJC et pour donner suite aux demandes de Marius Vizer, Liz Roach décide de cesser ses activités.
Lors du décès de Mme Roach, M. Vizer et la FIJ n’hésite pas à reconnaître sa contribution publiquement : « La communauté de judo est en deuil suite au décès de Liz Roach, qui a été l’une des personnes les plus importantes dans la création des championnats du monde vétéran de la FIJ. »
Pour plus d’histoire :
Liz Roach
Ryudokan Judo Club
Yudansha Journal Mai 1998
Yudansha Journal Septembre 1999
World Master Judo Federation
Welland, ON
Sydney, NÉ
Mississauga, ON
Montréal, QC
Kodokan
Titres champion mondaux Kata et Vétéran
La FIJ
Marius Vizer
Sindenfilgen, en Allemagne
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Budapest
Championnats mondiaux vétérans Las Vegas 2024
Calendrier
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
2000
Nicolas Gill remporte une médaille d’argent aux Jeux olympiques & Pier Morten remporte une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Sydney, en Australie.
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
Nicolas Gill:
« Gill est passé en catégorie des 95 kg en 1996 et adapte son programme d’entraînement et de compétition en conséquence. Après avoir passé quatre ans et demi au Cégep à temps partiel, il poursuit ses études à l’Université de Montréal. À l’automne de 1996 puis de nouveau en 1997, il subit une reconstruction ligamentaire au genou, ce qui l’empêche de prendre part aux Championnats du monde à Paris en 1997.
Comment l’avenir se présente-t-il alors pour Nicolas Gill? Sensei Nakamura affirme que l’athlète est l’un des meilleurs qu’il ait jamais entraîné et que ses chances de récolter l’or ou l’argent aux prochains Jeux olympiques sont bonnes- d’autant plus qu’à ce moment, Gill a atteint sa pleine maturité physique et une longue expérience à l’avenant.
Son sensei ne s’est pas trompé. Aux Jeux de Sydney de l’an 2000, Gill remporte l’argent! Cette deuxième médaille olympique, après celle de Barcelone en 92, le consacre ainsi comme athlète exceptionnel. Car Sydney est pour Gill non pas le sommet mais le tremplin d’une carrière hors du commun dans l’avenir. Des années pavées d’Or et d’Argent pour le champion suivent, tant aux Jeux de la Francophonie du Commonwealth qu’aux Panaméricains. »»
Pier Morten:
« En 2000 à Sydney, Pier Morten est nommé porte-drapeau du Canada en vue de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Sydney, cérémonie qui se déroule le dimanche soir au stade d’Australie. Membre de l’équipe de judo, Morten remporte une médaille de bronze cette semaine. C’est la septième fois qu’il représente le pays aux Jeux paralympiques.
L’athlète de Burnaby en Colombie-Britannique est membre de l’équipe nationale depuis 1976. Quinze fois victorieux aux Championnats canadiens de lutte pour les aveugles, Morten est aussi le premier athlète complètement sourd et aveugle à détenir une ceinture noire en judo. »
Pour plus d’histoire :
Nicolas Gill
Sydney, Australie
Olympiques de Sydney
L'équipe Olympique 2000
Luce Baillargeon
Michelle Buckingham
Nicolas Gill
Keith Morgan
Kimberly Ribble
Sophie Roberge
Entraîneur : Hiroshi Nakamura
Entraîneur : Louis Jani
Arbitre : Gérard Blanchet
Pier Morten
Pier Morten vs Scott Moore
Scott Moore
L'équipe Paralympique 2000
William Morgan
Pier Morten
Entraîneur : Tom Thompson
Jeux Paralympic de Sydney
Arbitre : Joe Serianni
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
2008
Marie-Hélène Chisholm est devenue la première femme à occuper à temps plein le poste d’entraîneure nationale adjoint de l’équipe féminine.
Du site web de Judo Canada:
Membre de l’équipe nationale pendant près de 14 ans, Marie-Hélène a connu de grands succès en compétition sur la scène internationale. Elle s’est classée 5e aux Jeux olympiques d’Athènes, ce qui constituait à l’époque le meilleur résultat féminin de l’histoire du judo canadien aux Jeux olympiques. L’année suivante, elle s’est également classée 5e aux Championnats du monde 2005 en Égypte. Marie-Hélène est une entraîneure de judo certifiée niveau 5 du PNCE. Après s’être retirée de la compétition, elle a travaillé à Judo Québec comme entraîneure provinciale de 2008 à 2009. Elle s’est ensuite jointe à Judo Canada en 2009 à titre d’entraîneure adjointe de l’équipe nationale féminine. Marie-Hélène a occupé ce poste jusqu’en 2013, puis a poursuivi d’autres opportunités et est aujourd’hui la gestionnaire de la haute performance de Judo Canada. Elle est également la fondatrice et la présidente du Comité de l’équité des genres de Judo Canada.
Pour plus d’histoire :
Marie-Hélène Chisholm
Gala femmes d’influence
Port-Cartier
Jeux Olympiques d’Athènes 2004
Amy Cotton
Marie-Hélène Chisholm
Nicolas Gill
Carolyne Lepage
Keith Morgan
Catherine Roberge
Entraîneur : Hirochi Nakamura
Entraîneur : Ewan Beaton
Entraîneur : Ewan Beaton
Championnats du monde en Egypt 2005
Instructrice judo niveau 5 PNCE
Gestionnaire de la haute performance de Judo Canada
Fondatrice et présidente du Comité de l’équité des genres de Judo Canada.
Entraîneure de l’équipe nationale féminine
2012
Antoine Valois-Fortier remporte une médaille de bronze aux JO de Londres
Extrait du livre Judoka, L’histoire du judo au Canada,2019:
« C’est à l’âge de 4 ans qu’Antoine Valois-Fortier découvre le judo. En l’initiant à ce sport où priment la discipline et le respect, ses parents espèrent trouver un moyen que leur fils dépense son énergie débordante. Non seulement l’essai est concluant mais fait naître chez Antoine une véritable passion. Par son talent et ses qualités athlétiques, le Beauportois attire rapidement l’attention des dirigeants de l’équipe nationale. Les résultats ne se font pas attendre pour le judoka qui foule son premier podium de Coupe du monde en 2010. Cumulant les succès sur la scène internationale, ce sont toutefois les Jeux olympiques de Londres qui révéleront au monde le talent exceptionnel d’Antoine. En raflant une médaille de bronze olympique des moins de 81 kg en 2012, il fera également sa place aux côtés de son mentor Nicolas Gill parmi les plus grands judokas canadiens de l’histoire. »
Pour plus d’histoire :
Antoine Valois-Fortier
Jeux olympiques de Londres 2012
Ville de Londres
Amy Cotton
Alexandre Emond
Sasha Mehmedovic
Joliane Melançon
Sergio Pessoa Jr.
Nicholas Tritton
Antoine Valois-Fortier
Kelita Zupancic
Entraîneur : Nicolas Gill
Entraîneur : Sergio Pessoa Sr.
Club de judo de Beauport
Daniel Tabouret
Patrick Roberge
Beauport
Judoka, L’histoire du Judo au Canada, 2019
2013
Jessica Klimkait et Louis Krieber-Gagnon sont devenus champions du monde cadet à Miami, États-Unis
Kyle Reyes devient le premier champion du monde junior du Canada à Ljubljana, Slovénie
Extraits d’articles de Judo Canada:
« Montréal, 10 août 2013 – Le judoka québécois Louis Krieber-Gagnon a remporté le titre chez les moins de 81 kg, samedi, aux Championnats du monde cadets présentés à Miami, en Floride.
« Je suis vraiment heureux. C’est assez indescriptible comme sensation. Je rêvais de gagner, mais je ne m’attendais pas vraiment à devenir champion du monde. Je pense que j’étais dans une bonne journée. Et je me suis aussi entraîné très fort pour cette compétition », a commenté le Québécois.
« Ce fut une journée extraordinaire pour Louis. Ses matchs de demi-finale et de finale ont été de dures batailles et il a dû puiser dans ses ressources pour gagner, a expliqué son entraîneur Ewan Beaton. Louis avait terminé cinquième il y a deux ans aux Mondiaux. Il a réussi à accomplir sa mission cette année qui était d’obtenir un meilleur classement. »
Krieber-Gagnon s’est d’abord imposé par ippon face à l’Estonien German Duran puis au Tunisien Oussama Mahmoud Snoussi. En quart de finale, le Québécois a obtenu une victoire par disqualification face à l’Israélien Idan Vardi.
Le Québécois affrontait ensuite le Russe Mikhail Igolnikov en demi-finale. Les deux judokas ont marqué waza-ari, mais Krieber-Gagnon a réussi à prendre l’avantage grâce à un yuko.
« C’était une victoire plutôt impressionnante. Le Russe n’avait pas perdu un seul match international depuis les trois dernières années et il partait grand favori pour gagner ce combat », a précisé Beaton.
En finale, Krieber-Gagnon a défait le Néerlandais Frank De Wit par waza-ari pour procurer au Canada un deuxième titre mondial en autant de jours. Rappelons que l’Ontarienne Jessica Klimkait a aussi été couronnée, vendredi, chez les moins de 52 kg. »
« Montréal, 26 octobre 2013 – Le judoka canadien Kyle Reyes est devenu, samedi, le 1er Canadien à décrocher le titre de champion du monde junior en l’emportant chez les moins de 100 kg aux Championnats du monde juniors de Ljubljana, en Slovénie. Aucun judoka canadien masculin n’avait gravi les marches du podium depuis 1992 alors que Nicolas Gill avait décroché la médaille d’argent à Buenos Aires, en Argentine.
Reyes a vaincu tour à tour Bolot Toktogonov, du Kyrgyzstan, Marius Piepke de l’Allemagne et le Japonais Ryuko Ogawa grâce à des ippons. Pour atteindre la finale, il a ensuite défait le Belge Toma Nikiforov grâce à un waza-ari et une fois en grande finale, Reyes a passé un ippon au Sud-Coréen Leehyun Kim à 2 minutes 42 secondes.
« C’est vraiment une journée incroyable de voir l’appui de mes coéquipiers! Je savais que le Canada n’avait jamais eu de champion du monde junior, mais jamais je n’aurais cru que ça soit moi le premier », a souligné celui qui demeure au Japon depuis plusieurs années. « Il s’agissait de mes premiers et derniers Championnats du monde juniors et j’étais assez nerveux, sauf que j’ai réussi à mettre tout ça de côté pour une connaître une merveilleuse journée. »