Aperçu des championnats du monde par Hans Van Essen
29 December 2014Planification de la relève – pour l’avenir de votre organisation
29 December 2016
Monica Lin Morishita est une journaliste qui médaillée d’or aux Prix du magazine canadien et a écrit pour Maclean’s, Toronto Life, Châtelaine, Canadian Living et The Globe and Mail. Elle a reçu sa maîtrise des beaux-arts en création littéraire de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle a travaillé pendant 10 ans en télévision sous l’égide de Chum Group Limited pour Citytv, MuchMusic, Bravo, CP24 et MZTV avant de devenir journaliste indépendante. Son travail a reçu le soutien généreux du Toronto Arts Council et du Conseil des arts de l’Ontario. L’intérêt de Monica pour le judo s’est éveillé lorsque son mari l’a convaincue de s’inscrire à des cours pour se mettre en forme. Depuis, le sport est devenu une affaire de famille. En 2017, Monica a remporté l’or au championnat provincial de l’Ontario en Ju No Kata (tori). En mai 2018, elle était médaillée de bronze en Ju No Kata lors du championnat national de judo. Monica continue de faire des compétitions de kata et écrit des blogues sur le judo en tant que sport récréatif.
L’influence des médias sociaux
En 2007, j’ai participé à un atelier à l’Université de la Colombie-Britannique qui a changé ma vision des médias sociaux. Une évolution de la profession littéraire était en cours. Par le passé, les écrivains pouvaient rester à l’abri du regard et se fier au bouche-à-oreille pour vendre des livres, mais les choses ont changé.
Les écrivains doivent maintenant créer une plateforme et utiliser les médias sociaux et la technologie pour rejoindre leurs lecteurs et en attirer des nouveaux. De retour chez moi à Toronto, j’ai immédiatement créé des comptes Facebook et Twitter et j’ai commencé à bâtir mon site Web. J’étais intriguée par le réseautage social, même si de nombreux écrivains ne s’y intéressaient pas. À leur propre détriment, ils restaient isolés du monde extérieur alors qu’il changeait autour d’eux.
Les écrivains doivent avoir une présence en ligne de la même façon que les musiciens, les artistes ou les entreprises pour rester actuels et compétitifs. Je crois que ce concept s’applique également aux athlètes, clubs, juges de tournoi et entraîneurs de judo, ainsi que tous ceux qui veulent se forger un nom, bâtir une carrière et laisser leur trace en judo, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde.
La présence en ligne est le meilleur investissement qu’une personne ou une entreprise puisse faire
Les médias sociaux sont présents depuis un moment déjà et les entreprises qui les utilisent depuis le début sont loin devant ceux qui tentent de les rattraper. Les changements arrivent plus vite que jamais et ça va de plus en plus vite. Maintenant est un bon moment pour nous de prendre de la vitesse.
En faisant la promotion de notre sport en plus grand nombre, nous pouvons aider à faire croître la mobilisation et augmenter la popularité du judo. SportOnSocial est un organisme qui établit un classement des performances des fédérations internationales des sports olympiques sur les médias sociaux. Selon le rapport 2019, le judo se classait au neuvième rang dans le monde. La FIFA se classait au premier rang et, bien que le hockey soit très populaire au Canada, sur les quatre plateformes de médias sociaux, le judo se classait mieux que le hockey (dixième au monde). Il y a clairement une forte demande mondiale pour le contenu en lien avec le judo en ligne.
De la même façon que les partis politiques vont chercher les votes des jeunes pendant les élections, nos doyens, anciens athlètes et senseis peuvent faire une différence sur les médias sociaux. Il y a plus de 5 milliards d’utilisateurs de téléphone cellulaire sur la planète. Plus de contenu canadien de haut niveau pourrait être partagé.
Les médias sociaux permettent de redonner à notre façon
Pendant mon vol vers les nationaux à Calgary en mai 2018, mon voisin de siège était Tom Molloy, un gentleman blond dans la soixantaine qui avait été entraîneur de hockey à l’université pendant 19 ans. Il m’a expliqué comment il avait monté un site simple appelé Hockey Coaching ABCs (ABC de l’entraînement au hockey) pour aider les nouveaux entraîneurs de ligue mineure au hockey avec les exercices en entraînement. C’est un site qui va droit au but, avec des directives de base et des dessins faciles à comprendre. Sa simplicité est précisément ce que les autres entraîneurs aiment du site.
Depuis le lancement du site, il a accumulé des millions de vues sur Internet et d’autres l’ont imité. En même temps, sa crédibilité en tant qu’expert du milieu a monté en flèche et lorsque je l’ai rencontré, on venait de lui demande d’être un conférencier d’honneur dans un congrès. Il a attiré de nombreux partisans et développé sa réputation et son autorité. Son intention était d’aider les autres, sans rien attendre en retour. Puis, par coïncidence, quelqu’un l’a aidé à monétiser son site (pour faire de l’argent), mais c’est une autre histoire. Le message important est qu’il y a toujours une façon d’utiliser vos années d’expérience et vos connaissances en dehors des tatamis pour aider les autres.
Judo Canada, hôte du Grand Prix 2019 à Montréal
Après le Grand Prix l’été dernier, j’ai parlé avec mon mentor de kata, sensei Gerald Okimura, arbitre continental B de la FIJ et président du comité d’arbitrage de Judo Ontario, et il a décrit le tournoi comme une impressionnante compétition de calibre mondial. Avec l’appui des gouvernements du Québec et du Canada, les partisans partout sur la planète ont vu nos athlètes d’ici briller sur la scène internationale. L’excitation avant, pendant et après la compétition était palpable pour tous ceux qui étaient présents.
Il ne fait aucun doute qu’une partie du succès revient aux organisateurs et à l’armée de bénévoles qui ont géré la mobilisation, les tableaux de pointage, la pesée, l’arbitrage, les porteurs et bien plus. La responsabilité de redonner au suivant est ancrée dans notre culture de judoka. Il y a plusieurs façons de faire du bénévolat et de contribuer au judo à votre façon. Les médias sociaux en sont une.
Promotion du judo en ligne au Canada
Les Canadiens sont de nature réservée. Nous n’aimons pas nous vanter ou nous démarquer, mais peut-être avons-nous besoin de nous faire connaître plus. Certains pays sont plutôt pragmatiques par rapport à l’autopromotion. Par exemple, la British Judo Association a plusieurs pages concernant le marketing des clubs sur les médias sociaux. Ils expliquent que « les médias sociaux sont une excellente façon de rejoindre un grand groupe de personne » et ils suggèrent des conseils et des choses à considérer, ainsi que la façon de diffuser en direct à partir d’un tournoi ou d’un dojo. Il y a des informations sur la façon de se faire connaître, la promotion des tournois et la rédaction de communiqués de presse. Ce qui est merveilleux avec Internet, c’est que tout est public. L’information s’y trouve pour tous ceux qui en ont besoin. Certaines de nos associations provinciales de judo pourraient également aider.
Il n’y a pas de meilleur outil que les médias sociaux pour créer une communauté
Nous avons tous entendu parler des effets négatifs des médias sociaux, mais il serait ridicule de les rejeter parce que nous avons peur ou de les considérer comme une perte de temps parce que nous ne les comprenons pas. Il n’y a pas si longtemps, je disputais mes enfants, car ils passaient trop de temps à jouer aux jeux vidéo, pour apprendre par la suite qu’ils gagnaient de l’argent en jouant à des tournois de jeux de sport en ligne en direct. Je n’avais aucune idée de leur ampleur.
Certains judokas innovateurs et visionnaires ont bâti des communautés en ligne. Beaucoup d’entre nous vivent pour le judo. Ceux qui, comme moi, aime le judo, mais sont incapables d’y dévouer assez de temps, sont reconnaissants envers ceux qui ont la générosité de partager.
Vivre le judo en ligne
Je n’écoute presque plus la télévision, mais j’utilise les médias sociaux tous les jours pour communiquer, apprendre les nouvelles, enseigner et m’éduquer. J’ai le temps d’aller à deux séances de judo par semaine, mais au moins quelques jours par semaine, je trouve le temps d’apprendre avec mes professeurs en ligne avant d’aller me coucher.
Je suis un blogue appelé Judo Inspired Life. J’étudie les techniques de gokyo sur la chaîne YouTube Mercuryu Judo. Je me divertis avec des vidéos comme Judo Techniques in John Wick. Ma façon préférée de rester motivée est de regarder les vidéos de la FIJ sur les meilleures projections sur Instagram.
Si les médias sociaux jouent un grand rôle dans ma vie, leur influence est encore plus grande sur la vie de mes enfants. La plupart des adolescents vivent en ligne. Les médias sociaux offrent un accès direct et gratuit à nos étudiants et enfants qui seront les leaders de demain en judo. Ils donnent à tous la possibilité de créer des relations directes avec les athlètes de judo qui peuvent laisser une impression durable. La présence de judokas plus âgés (parents, entraîneurs, senseis, camarades) sur les médias sociaux est essentielle pour soutenir, guider, créer une image pour que nos jeunes judokas puissent s’épanouir dans ce vaste territoire.
Le monde numérique évolue à une vitesse incroyable. Heureusement, l’intérieur d’un dojo reste semblable à ce qu’il est depuis toujours. Pour plusieurs, c’est une bénédiction.
Si vous êtes en ligne, j’espère vous y croiser. Il me ferait grand plaisir de rejoindre tous les judokas.