Jessica Klimkait puise dans ses réserves et remporte une finale de bronze des plus relevées

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Montréal, 8 octobre 2022 – Jessica Klimkait est ressortie des mondiaux de judo de Tachkent (Ouzbékistan) avec une médaille de bronze, mais aussi avec une nouvelle expérience qui, selon elle, lui permettra de devenir encore meilleure en vue de la suite des choses.

Photo Carlos Ferreira
Jessica Klimkait

Klimkait, championne en titre de l’événement et deuxième au classement de la Fédération internationale de judo (IJF), avait rendez-vous samedi avec la numéro un mondial, Timna Nelson Levy, dans l’une des finales de bronze chez les moins de 57 kg.

L’Ontarienne s’est alors assurée de boucler sa journée en beauté. Elle a imposé son style contre l’Israélienne, impuissante devant les nombreuses attaques qui ont finalement mené à un deuxième waza-ari bon pour la victoire avec une trentaine de secondes à faire au cadran.

« Je connaissais très bien ma rivale et je savais que je devais suivre mon plan à la lettre. Pour minimiser ses points forts, je devais dicter l’allure du combat avec mon judo et ma prise. Ç’a bien marché dès le départ, alors j’ai pris mon rythme et, au final, ma prise a fait la différence pour gagner », a analysé Klimkait, qui a du même coup remporté un cinquième duel de suite contre Nelson Levy.

La journée n’a cependant pas été de tout repos pour la Canadienne qui a dû trimer dur pour atteindre les quarts de finale, où elle a été surprise par la Sud-Coréenne Mimi Huh, et aussi par des « appels très rapides » des officiels. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui ont décidé de l’issue de l’affrontement qui s’est soldé par un troisième shido décerné à Klimkait.

« C’est sûr que c’est frustrant, personne ne veut perdre comme ça, mais ç’a été comme ça tout au long du tournoi et je n’avais pas de rythme dans ce combat, a-t-elle poursuivi. Les officiels ont donné beaucoup de pénalités et je n’en ai simplement pas fait assez pour gagner. »

Ce revers toutefois a eu l’effet d’une étincelle pour la judoka de 25 ans qui n’a plus jamais regardé derrière. Elle a fait d’Eteri Liparteliani (Géorgie) sa troisième victime du jour grâce à une victoire par ippon au repêchage, avant de conclure avec la médaille de bronze quelques heures plus tard.

« Ça n’a vraiment pas commencé comme je le voulais, mais ma défaite en quarts de finale m’a donné l’opportunité de reprendre mes esprits, de puiser plus loin en moi pour aller chercher la motivation pour le podium », a confié celle qui considère le tout comme une leçon à retenir pour le futur.

« Ma motivation première est d’être au sommet du podium et j’ai vu beaucoup de choses à peaufiner. Mon but est toujours de devenir encore meilleure et cette compétition me permettra de m’améliorer, j’en suis certaine. »

Également du tournoi chez les moins de 57 kg, Christa Deguchi a connu un excellent départ, remportant ses deux premiers duels par ippon contre l’Américaine Mariah Holguin et l’Ivoirienne Zouleiha Abzetta Dabonné.

L’Albertaine de 26 ans, qui avait gagné le titre mondial de la catégorie à Budapest en 2019, a toutefois été éliminée au troisième tour après un duel de plus de 11 minutes. Dans une fin de combat controversée, sa rivale Enkhrilen Lkhagvatogoo, de la Mongolie, a été nommée gagnante en raison d’un troisième shido décerné à Deguchi.

« La dernière pénalité était plutôt discutable, on pense que le combat aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. C’était très physique et Christa s’en sortait vraiment bien, mais c’est elle qui a reçu le shido. Les filles n’ont pas été épargnées aujourd’hui », a commenté l’entraîneur Antoine Valois-Fortier à la suite du revers de sa protégée.

Lkhagvatogoo a éventuellement remporté une finale de bronze contre Mimi Huh, tandis que les grands honneurs sont allés à la Brésilienne Rafaela Silva, gagnante du duel ultime face à la Japonaise Haruka Funakubo.

Des erreurs coûteuses

Chez les hommes, Arthur Margelidon (-73 kg)était le seul Canadien en action lors de cette deuxième journée d’activités des mondiaux de Tachkent. Le Québécois a commencé son parcours avec deux gains durement acquis contre le Chinois Qing Daga et le Cubain Magdiel Estrada pour se tailler une place en quarts de finale.

Pour l’occasion, Margelidon était opposé à la troisième tête de série du tournoi, Tsogtbaatar Tsend-Ochir, celui-là même qui l’avait privé du podium à l’issue de l’une des finales de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo.

Une fois de plus, l’affrontement est allé à l’avantage du représentant de la Mongolie qui, malgré deux shidos et une pression constante exercée par Margelidon, a été en mesure d’étirer les hostilités pour surprendre le Canadien en fin de combat.

« Je pensais vraiment avoir marqué plus tôt, mais les officiels ne m’ont pas donné le point et il a profité d’une erreur pour me faire une clé de bras. C’est frustrant, parce que j’avais un très bon combat, mais on ne peut pas faire d’erreur à ce niveau-là », a expliqué l’athlète de 28 ans au terme de la journée.

Margelidon avait ensuite la chance de se reprendre au repêchage, mais il n’a pu venir à bout de l’Azéri Hidayat Heydarov, deuxième au classement de l’IJF. Celui-ci a usé de patience avant de marquer un waza-ari dans les dernières secondes du temps réglementaire pour se sauver avec la victoire.

« Ç’a été pareil dans ce combat. J’ai dominé pendant une bonne partie, mais j’ai fait une erreur de positionnement et il m’a surpris, a poursuivi Margelidon. C’est dommage, parce qu’à part ces deux erreurs, j’ai été presque parfait aujourd’hui. »

Le représentant de l’unifolié n’était pas encore au bout de ses peines. Il a par la suite observé ses adversaires continuer leur route respective pour monter sur le podium en fin de compétition. Heydarov a terminé avec une médaille de bronze au cou, tandis que Tsend-Ochir a été sacré champion du monde après avoir défait le Japonais Soichi Hashimoto en grande finale.

De son côté, Margelidon a conclu au septième échelon de la division, ce qui représente le meilleur classement de sa carrière aux mondiaux seniors. Ce résultat est cependant loin de satisfaire le principal intéressé qui a déjà l’esprit tourné vers ses prochaines sorties, où il ne visera rien d’autre que la perfection.

« Je ne suis pas content en général, mais il y a du positif dans la manière dont j’ai combattu. Je ne veux pas vivre dans le passé et je pense au prochain tournoi dans ma tête. Je ne m’acharnerai pas sur mon sort et j’utilise le négatif comme motivation pour la suite. L’objectif, c’est de finir premier, alors on va corriger les erreurs et on va travailler jusqu’à ce qu’on y arrive », a-t-il conclu.

Le Canada sera une fois de plus bien représenté lors de la journée de dimanche, alors que Catherine Beauchemin-Pinard (-63 kg) et François Gauthier-Drapeau (-81 kg) fouleront les tatamis pour tenter d’ajouter à la récolte du pays.

-30-

Rédigé par Sportcom pour Judo Canada

Informations :

Patrick Esparbès
Directeur général adjoint
Judo Canada
(514) 668-6279
[email protected]

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